JUSTICE – L’audience de confirmation des charges contre les deux leaders des groupes armées anti-balaka, Patrice Edouard Ngaissonna et Alfred Yekatom Rhombot à la Haye suscite des réactions chez les réfugiés centrafricains vivant à N’Djamena.

Très suivie à Bangui, la retransmission en direct de l’audience des deux chefs de milice centrafricaine anti-balaka a été aussi suivie par les réfugiés centrafricains de la capitale tchadienne. Bien qu’il ne s’agisse encore que de la procédure de confirmation des charges à savoir crime de guerre et crime contre l’humanité, les réfugiés espèrent le procès pour justice soit faite.

« Je suis content parce qu’ils sont à l’origine de ce déplacement massif de la population, de beaucoup de crimes, je remercie la CPI. Il reste les autres, J’aimerai qu’on les traine tous en justice. Il faut que justice soit faite », exprime Abdoul Moutalib, réfugié centrafricain venu au lieu de recensement organisé par l’UNHCR.

Pour ce monsieur qui souhaite garder l’anonymat, ce qui se passe à la CPI n’est que de la poudre aux yeux. « Je suis réfugié centrafricain, j’interviens comme interprète dans ce recensement. La justice doit primer. Mais il n’y a pas une parité là-bas. Cette crise a opposé deux parties donc on aurait du voir aussi du coté de Seléka. Il y a ce manquement d’abord », déclare t-il

Il ajoute : « On dit que la Centrafrique est un pays de droit. La Centrafrique aussi a des juristes, il y a un tribunal en Centrafrique. Pourquoi ne pas les juger et les condamner dans notre pays. Pourquoi les envoyer à la Haye. Et avec tout ce qui s’est passé en RCA c’est seulement les deux là qu’on doit inculper ? Où sont les autres ? »