La convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CT D D H) et la commission foncière de Goui pour la justice ont animé conjointement ce matin une conférence de presse au centre Al Mouna. Selon la commission foncière de Gaoui pour la justice, un matin du 03 mai 2015, les habitants des villages de Gaoui et Harangadji à l’époque canton Kadada, détenteurs des arrêtés préfectoraux N° 1714 AU N°1723 du 31 décembre 2012 obtenu à titre onéreux, ont reçu la visite d’un agent du cadastre leur intimant sans préavis, l’ordre de quitter leurs domiciles. Parce qu’ils seront déguerpis demain, c’est-à-dire le 04 mai 2015.

Les habitants de ce village étendu sur 133,89 hectares avaient été réveillés le lendemain par les bruits de bulldozers. Sans avoir eu le temps de sortir quelques biens, une grande partie des 800 familles que compte le village se sont retrouvées à la rue, traumatisée et sans biens.

Ils se sont organisés en commission foncière de Gaoui et Harangadji pour porter cette affaire en justice et demander la condamnation de la direction du cadastre. Ainsi qu’un dédommagement au titre de versement des dépenses engagé pour la construction de leurs habitations détruites arbitrairement selon Mahamat Nour Ibedou secrétaire général de la CTDDH. Le secrétaire général de la CTDDH rappel que le 05 mai dernier la direction du cadastre sans attendre l’issue de la procédure de justice a recommencé la destruction de ce qui reste des habitations et celles reconstruites entretemps dans le même site.

« Ces déguerpissements sont sauvages, c’est-à-dire effectués sans préavis, sans programme d’indemnisation des intéressés comme l’exigent les lois et règlements nationaux. Ce moment de début de saison des pluies et minutieusement choisi pour faire mal et aggraver la situation de ces malheureux condamnés a être sans abris et sinistrés chez eux » déclare Mahamat Nour Ibedou. Rappelons que ces plus de 800 familles qui sont sans abris.