Après les événements douloureux dans la Kabbia le 7 août dernier faisant état de 50 morts, plus de 1 900 déplacés, les chefs des communautés du Mayo-Kebbi et de la Tandjilé (MKT), après avoir mis sur pied un cadre de réflexion, appellent le PCMT à la libération sans conditions des personnes arrêtées à Bongor puis de celles déportées à Klessoum.

Les chefs des communautés du Mayo-Kebbi et de la Tandjilé (MKT), après analyse de la situation se sont insurgés contre la sortie des autorités administratives qualifiant ce carnage de rapt et de vol en demandant le départ sans délai de toutes les autorités civiles et militaires du Mayo-Kebbi Est. Ils dénoncent « la légèreté avec laquelle ces événements ont été gérés et la partie prise des autorités administratives civiles et militaires », négligeant de prime à bord les faits et l’ampleur du conflit ces derniers temps dans le grand Mayo-Kebbi et la Tandjilé.

« Le pacifisme et l’hospitalité légendaire du Mayo-Kebbi et de la Tandjilé ne sauraient être abusés infiniment ou interprétés comme un laxisme défaillant », clame Mahamat Garba, coordonnateur du cadre de réflexion Mayo-Kebbi et Tandjilé. De ces conflits de Léo, dans la Kabbia, selon Mahamat Garba, 61 personnes arrêtées sont déportées à la maison d’arrêt de Klessoum de N’Djaména et 50 autres croupissent jusqu’à ce jour, dans les geôles à Bongor.

« Plusieurs conflits meurtriers ont endeuillé nos familles à Pont-Carol et à Domo, dans la Kabbia, à Gami dans le Mont-Illi, à Goïgodoum, dans le Mayo-Kebbi Ouest, à Bologo, à Kalmoudou, à Kasseloum, à Dadji, à Dafra, à Tchiré, à Gabrigolo, à Nangassou, à Misséré, à Ndam, à Donomanga, à Delia, tous dans la Tandjilé et à Tougoudé, à Kaïna, à Haba et à Toura dans le Mayo-Bonneye », se rappelle le coordonnateur du cadre de réflexion MKT.

Les chefs des communautés du Mayo-Kebbi et de la Tandjilé (MKT), estiment que leurs provinces, réputées hier pour l’hospitalité légendaire d’où la vie en harmonie depuis des décennies entre agriculteurs – éleveurs, sont devenues aujourd’hui des sacres de violences intercommunautaires de tout genre, d’où la mise sur pied de ce cadre de réflexion pour mettre fin à tout cela.