Lors d’une assemblée générale organisée ce jour, les agents de l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), entité issue de la fusion du Programme national de sécurité alimentaire (PNSA), de la Société du développement du Lac (Sodelac), de l’Office national du développement rural (ONDR), ont décidé de proroger de six jours leur préavis de grève. Ils revendiquent le paiement des arriérés de salaire et des frais de transport.  

A partir de 2016, certains agents ont cumulé jusqu’à 30 mois d’arriérés de salaire. Malgré les démarches entreprises, disent-ils, c’est le statu quo, surtout pour les agents affectés en province. «  Il y a des revendications qui datent de longtemps et qui n’arrivent pas à être satisfaites. Ceux qui sont dans les provinces, ce sont des agents qui s’occupent de l’encadrement du monde rural. Ils ont des arriérés qui datent de 2016. Il y en a qui ont des arriérés de 30, 12, 7 mois. S’ajoute à cela, la ségrégation dans le paiement des frais de transport. Les antennes devraient être au même titre que les agents de la direction », décrie Bagao Ndikwe Badinga, délégué du personnel de l’Anader.

Bagao Ndikwe note un « laxisme » dans la gestion du dossier par la direction de l’Anader. « Au niveau de la direction, on nous a fait savoir que les états ont été établis. Que ce sont les services du trésor qui n’ont pas honoré ces frais. Il a été plutôt découvert un laxisme au niveau de la direction générale de l’Anader qui ne fait pas un suivi efficace du dossier au niveau des services des finances ».

Plus loin, le délégué du personnel estime que le secteur agricole n’est pas pris au sérieux par les autorités. Alors qu’une urgence alimentaire est décrétée par le président de transition. « Nous pensons qu’au niveau de la haute hiérarchie, les gens ne prennent pas l’agriculture au sérieux. Même si maintenant le salaire passe de manière régulière, les gens ont cumulé des arriérés de loyer et autres charges ».  

Le préavis de grève de 6 six jours est reconduite pour la même durée. « A l’issue de ce délai, d’autres actions pourront être menées sous forme de grève ou sit-in », menace l’assemblée.