Alors qu’il a été annoncé comme l’acheteur des parts d’Exxon Mobil, Savannah Energy semble ne pas trouver grâce auprès des autorités tchadiennes.

Savannah Energy, la société à l’origine du bras de fer entre Esso Chad et ses employés depuis des mois, ne rassure guère les autorités tchadiennes de transition. Alors qu’il est annoncé acheteur des parts d’Exxon Mobil, le groupe pétrolier britannique a du mal à finaliser cette opération. Pourtant le processus était bien enclenché. Savannah Energy, devrait, selon les négociations, avoir 40% dans le projet pétrolier de Doba et 40% dans l’oléoduc Tchad-Cameroun. Cependant, le processus semble bloqué.

En cause, les ennuis judiciaires du groupe britannique dans certains pays africains. Et depuis lors Savannah Energy semble paraître peu crédible aux yeux des autorités de N’Djamena. Par le biais de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), l’Etat tchadien a posé son véto en invoquant son droit de préemption prévu à l’article 12 de l’Accord de l’Association formant le consortium.

Selon des sources proches du dossier, le ton continue d’être durci. Elles citent en exemple l’opposition du ministre du Pétrole et de l’Energie, Djerassem Le Bemadjiel à la transition que veut opérer TOTCO, COTCO et Esso. Et il l’a fait savoir aux présidents directeurs généraux respectifs de ces entités, selon ces mêmes sources. Pourtant le 27 mai 2022, le ministère du Pétrole et de l’Energie a signé un contrat de partenariat avec ladite société pour une centrale photovoltaïque de 300MW.