Le Monde célèbre comme chaque année, demain mardi 20 juin 2017, la Journée mondiale du réfugié. Le Tchad ne dérobe pas à la règle planétaire.  En à la fin de l’année 2016, à l’échelle mondiale, la plupart des réfugiés, 84%  d’entre eux, se trouvaient dans des pays en développement ou à revenu moyen, et une personne sur trois (soit 4,9 millions de personnes) était accueillie dans les pays les moins développés. Le Tchad fait partie de ces pays en développement qui ont fait preuve d’une grande hospitalité et solidarité à l’égard de réfugiés. Avec 27 réfugiés pour 1000 Tchadiens, soit 3-4% de la population tchadienne, le pays est celui qui accueille le plus de réfugiés par rapport à sa population en Afrique et le 4e  dans le monde après, le Liban, la Syrie et la Jordanie.

Le HCR appelle à une solidarité appuyée en faveur du Tchad et des réfugiés qu’il accueille depuis plus d’une décennie pour la majorité.

Au 31 mai, le Tchad accueillait 400.000 réfugiés dont 318.000 Soudanais dans l’est du pays, 73.000 Centrafricains dans le sud et plus de 8.000 Nigérians principalement dans la région du Lac dont près de 6000 sont installés dans le camp de Dar es Salam. Les enfants représentent plus de la moitié de cette population, comme à l’échelle mondiale. 56,88% de l’ensemble des réfugiés au Tchad ont moins de 18 ans et une grande partie est née dans le pays, dans les camps de réfugiés soudanais, de l’est, de Centrafricains au sud, notamment.  

Les pays les moins avancés, comme le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Kenya, le Soudan et l’Ouganda, ont hébergé 4,9 millions de réfugiés, 28 pour cent du total mondial. En tant que pays à faible revenu, ceux-ci sont déjà confrontés à de sévères obstacles structurels à la croissance économique et au développement, et ont généralement peu de moyens pour répondre aux besoins des personnes qui cherchent refuge.  

Le HCR estime qu’à la fin 2016, au moins 10 millions de personnes n’avaient pas de nationalité ou risquaient l’apatridie. Les statistiques enregistrées par les gouvernements et communiquées au HCR limitent cependant ce nombre à 3,2 millions d’apatrides répartis dans 75 pays.  Le HCR poursuit ses efforts au côté du gouvernement tchadien et de leurs partenaires, et avec le soutien de généreux donateurs comme l’Union Européenne, pour prévenir et lutter contre les risques d’apatridie en facilitant notamment la documentation des « retournés tchadiens » de la RCA ainsi que d’autres populations concernées.