En réponse à une demande des autorités tchadiennes, une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Edward Gemayel a tenu des réunions virtuelles du 3 au 14 décembre et le 25 janvier pour discuter du soutien financier du FMI au programme de réformes économiques des autorités tchadiennes.

Selon un Tweet du ministre tchadien des Finances et du Budget, ce sont 560 millions de dollar américain dans le cadre d’un nouveau programme de réformes économiques de quatre ans appuyé par une Facilité Élargie de Crédit et un Mécanisme Élargi de Crédit. Le tweet ajoute que ce programme est en outre “soutenu par tous les partenaires du Tchad”.

Selon la déclaration publiée par Edward Gemayel à la fin de la mission virtuelle du FMI, “le Tchad continue de faire face à de sérieux défis dus aux chocs combinés de la pandémie de Covid, aux termes de l’échange, au changement climatique et à l’insécurité régionale accrue. La baisse des prix du pétrole et de la production pétrolière, ainsi que les mesures de confinement nationales pèsent sur les perspectives et ont des effets économiques et sociaux négatifs importants“. La déclaration enregistre qu’en 2020, l’activité non pétrolière devrait se contracter de de 1,7%, le secteur bancaire a été mis à rude épreuve, la production pétrolière aurait augmenté à un rythme modéré(2,4%) et l’inflation annuelle en pourcentage moyenne est remontée à 4,5 par rapport aux niveaux négatifs en 2019.

Le document note également que le programme à moyen terme des autorités est axé sur des “mesures ambitieuses” soutenant la reprise post-Covid et la réduction de la pauvreté , ainsi que le rétablissement de la viabilité de la dette. ” En particulier, il comprend un ensemble de réformes visant à augmenter les recettes non pétrolières, à allouer des ressources adéquates aux secteurs sociaux et aux investissements publics, à renforcer le secteur bancaire, à promouvoir l’accès à une énergie verte et moins chère, et à améliorer la gouvernance, la transparence de la dette et le climat des affaires”, relève le document.

Edward Gemayel assure en outre que les autorités tchadiennes ont “renouvelé leur engagement en faveur de ces réformes, y compris pendant la période électorale présidentielle de 2021”. Et de poursuivre que ces autorités “espèrent que le soutien financier du FMI contribuera à catalyser un soutien substantiel des partenaires de développement et un allègement de la dette des créanciers”.

La déclaration mentionne qu’outre les efforts d’assainissement budgétaire envisagés dans le cadre du programme, les autorités tchadiennes ont “formulé une demande officielle de restructuration de la dette du G20, qui contribuera à restaurer la viabilité de la dette”.

Le document relève en fin que les autorités tchadiennes se sont engagées à renforcer la lutte contre la corruption, à promouvoir la transparence , y compris la publication de rapports d’audit et la mise en place d’une obligation de publier les marchés publics.