La décision interdisant les courses-poursuites douanières prise par le président Idriss Deby Itno fait réagir la société civile. Le Collectif Tchadien contre la vie chère doute sur l’applicabilité de cette nouvelle disposition.

Lire aussi : Tchad : le Maréchal Deby demande la fin des courses poursuites douanières en ville

La nouvelle n’émeut pas le président de ladite association, Nelly Versinis. Pour lui, c’est la même rengaine. « Le 19 août 2019, il a fait une descente inopinée à la douane de N’Guéli pour renvoyer les “Bogobogo”. Il a dit que désormais, on ne veut pas voir les aides douaniers exercer. Deux semaines après, ils sont repartis », a t-il-relever. Nelly Versinis estime que c’est une déclaration politique. « Comme nous sommes en veille des élections, il fait des déclarations mielleuses pour tromper la galerie ».

En ce qui concerne l’applicabilité de cette interdiction, Versinis interpelle le président de la République à y attacher du prix. “Il est défié minute par minute par ses collaborateurs. Cette décision n’est pas la première, et l’on ne s’attend pas à son exécution immédiate. Nous disons au président que lorsqu’il prend des décisions, il faut qu’il y ait de suivi. S’il n’y a pas applicabilité, il faut réprimer“.

Lire aussi : Tchad : Trois leaders de la société civile détenus dans un lieu secret sont présentés au parquet

Pour rappel, le président Deby, a pris une décision le mercredi dernier interdisant les courses-poursuites douanières et les saisies des marchandises en ville. La nouvelle a été relayée par le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet, lors de la réunion sur les régies financières.