Construit à des milliards de nos francs, le pont à double voix faisant la jonction entre Gassi et Walia est devenu depuis quelque temps vétuste et dangereux pour les piétons et motocyclistes.

Traverser le pont à double voix aujourd’hui pour un piéton est un cauchemar. Les gardes fous sont cassés, voire inexistants à certains endroits. La circulation sur cette voie est dense à certaines heures de la journée, il est difficile pour un motocycliste de traverser, encore moins un cycliste ou un piéton. Ajouter à cela les incivilités de quelques citadins, dès l’entame de ce pont on flaire le danger, les gros porteurs mal garés créent souvent des accidents. Les chauffeurs de minibus qui font de la vitesse et s’arrêtent fréquemment sans crier gare. Les douaniers bloquent la route à tout moment, selon leur bon vouloir, le bétail en partance pour le Cameroun obstruent le passage, les animaux domestiques du voisinage prennent leurs aises et se couchent en pleine voie.

Quelques mètres à l’intérieur du pont, les gardes fous brisés vous donnent le vertige. Sur les berges, les hippopotames vous accueillent la gueule ouverte des deux côtés de la barrière. Les victimes de petits accidents sur ce lieu sont légion :

Memadji Emelie, une passante que nous avons rencontrée juste à côté du lieu surnommé “panneau de mort” raconte : « j’ai failli tomber dans ce trou quand je voulais laisser la route à un motocycliste, en voulant monter sur le trottoir, j’ai piétiné la bouse des bœufs, glissade. Et voilà je me suis fracturé la jambe gauche ».

Madjadoum Honoré un cycliste qui a échappé de justesse à une chute libre « il y avait un gros porteur qui a connu une panne ici en plein milieu du pont donc je voulais l’éviter et un clandoman est venu me bousculer, si ce n’était pas la vigilance d’un jeune homme qui passait par là qui m’a sauvé. Je serai à Ngonmba à l’heure là ».

La mairie doit se pencher sur cette situation et effectuer des réparations pour colmater les nids de poule, ainsi que remplacer les barrières brisées ou manquantes. La Police devrait veiller à la bonne circulation sur ce tronçon et le respect de la limitation de vitesse. En attendant que ce rêve devienne réalité, nous conseillons la prudence à tous ceux qui empreintes cette voie à pieds, car les hippopotames vous attendent en bas.