Invité par la radio Fm Liberté, dimanche, le ministre de l’Économie, Issa Doubragne, a confié que le Programme national de développement  (Pnd) 2017-2021, est un « succès ».

« Il faut dire déjà même que le simple fait de l’avoir conçu qui est le premier segment de la vision  20-30 du Tchad que nous voulons, donc le PND 2017-2021 qui est un des trois PND mis en œuvre est un succès », dit le ministre Doubragne, justifiant sa position par le fait que le pays a « toujours » évolué depuis 50 ans avec de programmes intérimaires. «  Le fait d’avoir conçu une vision globale, une vision d’ensemble qui projette le Tchad jusqu’à 2030 est un progrès. Et la mise en œuvre du premier Plan a comporté des forces et faiblesses », reconnait-il. Concernant les forces, le ministre se satisfait de la mobilisation des ressources du côté du secteur public qui a atteint « pratiquement ses objectifs » et du coté privé, « il y a encore des efforts à faire ».

Sur la promesse de 20 milliards de dollars faite par les partenaires, seulement 6,74 milliards avaient été récoltés par le Tchad. «  Du côté du secteur public, nous sommes allés au Plan national de développement avec un certain nombre de projets plus ou moins dotés d’études de faisabilité. Ça ne l’était pas pour le secteur privé dont l’engouement était à saluer.  Cependant, la compréhension du PND que le secteur privé avait et l’attente des partenaires n’était pas la même chose. Il dénote un problème de communication. Et donc la plupart d’acteurs privés qui étaient à cette table ronde s’y sont rendu sans études de faisabilité. Vous êtes d’accord avec moi que personne ne pourrait mettre son argent dans un projet qui ne contient pas une étude de faisabilité », observe-t-il, tout en rappelant que sur les 20 milliards de dollars, près de 35% l’étaient pour le secteur public, et 65% pour le secteur privé.  

Malgré ces difficultés, des efforts sont en train d’être faits. « Jusqu’à présent, nous peinons à mobiliser les ressources pour les raisons évidentes énoncées : l’absence d’études de faisabilité, la fluctuation du secteur privé, mais aussi la faible attractivité pour l’instant de notre économie. Je puis vous dire qu’aujourd’hui, 85% de projets qui sont dans les portefeuilles comportent d’études de faisabilité », renseigne le ministre Doubragne.

Le prochain PND, indique-t-il, sera mieux orienté vers la diversification de l’économie et la promotion du secteur privé national.