JUSTICE – L’avocat de la famille Ourada Alain Kagombé a fait un point presse pour dénoncer la confusion qui se fait autour du palais royal d’Abéché.

Le point presse tenu ce mardi 24 février 2020 fait suite à l’injonction donnée à la famille Ourada par le gouverneur du Ouaddaï de libérer le palais royal. En date du 23 février, des agents de force de la province du Ouaddaï ont tenté de déguerpir la famille Ourada du palais royal d’Abéché qu’elle refuse de céder au nouveau sultan.

Pour l’avocat de la famille Ourada Me Alain Kagombé, il y a de l’amalgame à ce niveau. “Le palais royal d’Abéché n’est pas un bien de l’Etat. Ce sont des domiciles privés“, a déclaré Me Alain Kagombé. Pour étayer cette affirmation, l’avocat a tenu à rappeler l’histoire du sultanat du Ouaddaï. Selon lui, le palais de l’empire du Ouaddaï a été occupé par l’administration coloniale au temps où l’empire a été dissout par les colons. Ce n’est qu’en 1934, l’empire du Ouaddaï n’est réhabilité sous l’appellation sultanat, a fait savoir Me Alain Kagombé. Depuis lors, dit-il, la vague de sultans qui se sont succédé ont occupé leurs propres domiciles comme palais. “C’est une maison familiale qui est devenue aujourd’hui un palais puisque le sultanat est une succession de famille“, tonne l’avocat de la famille Ourada.

Toujours selon Me Alain Kagombé, en voulant expulser la famille Ourada de ce palais, l’Etat est en train de commettre une faute. “Ce n’est pas un édifice public pour que l’Etat cherche à s’en approprier“, dit-il. “Même si c’est une expropriation pour cause d’utilité publique, il y a une procédure. On ne vient pas dans des procédés manu militari mettre des gens en prison“, condamne-t-il. “Les trois membres de la famille emprisonnés, quelle est leur faute“, s’interroge Me Alain.

Il faut que les plus hautes autorités rappellent à leurs représentants à Abéché que ce n’est pas légal leur agissement“, conclut l’avocat de la famille Ourada.