Le 30 juin 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord triennal dans le cadre de la facilité de crédit étendue (ECF) au Tchad pour environ 312,1 millions $, soit 160% du quota du Tchad, pour soutenir la stratégie de stabilisation et de relance du pays.

Un montant équivalant à 48,8 millions de dollars sera immédiatement décaissé. Le montant restant sera échelonné sur la durée du programme, sous réserve de revues semestrielles.

Cette aide appuiera la stratégie de stabilisation et de relance des autorités et contribuera à favoriser une croissance durable et durable à long terme. L’arrangement aidera également à stabiliser la position budgétaire, à soutenir un positionnement durable de la balance des paiements et à reconstruire le pool régional de réserve internationale.

Ce programme financé par l’ECF vise à aider le Tchad à restaurer la stabilité macroéconomique et à jeter les bases d’une croissance solide et inclusive. Cela contribuera également à l’effort régional visant à restaurer et préserver la stabilité extérieure de l’Union économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

À la suite de la discussion du Conseil d’administration sur le Tchad, M. David Lipton, premier directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré :

« Les performances macroéconomiques et financières du Tchad se sont considérablement détériorées au cours des deux dernières années, dans le contexte de la baisse des prix du pétrole, de la situation de sécurité régionale tendue et d’un lourd fardeau de la dette commerciale extérieure. En 2016, le PIB réel non pétrolier a diminué de 6 pour cent, après une réduction de 2,9 pour cent en 2015. »

« Le nouvel accord triennal au sein de la FEC soutiendra la stratégie des autorités en matière de stabilisation macroéconomique à court terme et un redressement robuste, équitable et durable. »

« Le programme, appuyé par le nouvel accord de la FEC, vise à stabiliser la position fiscale et externe ainsi qu’à rétablir la viabilité de la dette, par la restructuration de la dette commerciale extérieure, des politiques budgétaires prudentes et la reprise de la croissance. »

« Les autorités se sont engagées à préserver l’ajustement budgétaire jusqu’à présent et à améliorer la mobilisation des recettes non pétrolières, ce qui nécessite des mesures visant à élargir l’assiette fiscale et à renforcer les administrations fiscales et douanières. »

« La réalisation de la viabilité de la dette et la stabilisation de la situation budgétaire dépendent de la réduction du fardeau du service de la dette extérieure. À cette fin, les autorités se sont engagées à restructurer la dette avec le principal créancier commercial externe du Tchad et ont nommé des conseillers financiers et juridiques pour les aider dans le processus. Ces efforts serviraient à assurer la protection des dépenses sociales réduisant la pauvreté et à permettre l’élimination progressive des arriérés, ce qui favoriserait la croissance. »

« Les réformes structurelles pour améliorer la gestion des finances publiques et la diversification de l’économie sont des éléments clés du programme. Cela comprend l’amélioration des pratiques budgétaires et le renforcement de la gestion et des prévisions de trésorerie. Favoriser une croissance à long terme nécessitera une plus grande diversification de l’économie. Les autorités s’engagent à stimuler la compétitivité en améliorant l’environnement des affaires et en s’attaquant aux goulets d’étranglement de l’offre. Le nouveau Plan national de développement, qui devrait bientôt être publié, constituera une étape importante à cet égard. »