Le mercredi 12 octobre 2016, au Ministère des Affaires étrangères, le ministère de l’Économie et de la planification du Développement et ses partenaires qui œuvrent contre la faim ont organisé une cérémonie de publication de chiffres alarmants sur l’impact de la malnutrition sur l’économie du Tchad.

Selon le Coût de la faim en Afrique, en abrégé COHA en anglais, le Tchad perd une somme colossale (près de 575,8 de milliards) soit 1,2 milliard de dollars ou 9,5 pourcent du PIB, de son économie nationale chaque année suite à la malnutrition infantile.

Les résultats de l’étude effectuée par COHA, ont démontré que 56,4 pourcent des Tchadiens ont souffert d’un retard de croissance dans leur enfance. Soit plus de 3,4 millions d’individus en âge de travailler empêchés d’atteindre leur plein potentiel révèlent ces résultats. Ceci, d’une part, conduit à une diminution de 63,7 milliards de FCFA de la productivité économique. Et d’autre part l’augmentation des frais de santé liée à la malnutrition infantile estimée à 168,5 milliards souligne COHA.

« Si le Tchad veut assurer une croissance humaine et économique inclusive, une attention particulière doit être accordée aux premières étapes de la vie. Sans mesures appropriées pour combattre et éliminer la sous-nutrition, le coût pour le Tchad pourrait encore augmenter d’ici 2025 » démontre l’étude.

Dans son intervention, le directeur du bureau Afrique et représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré que : « l’objectif d’une élimination du retard de croissance, et plus largement de l’élimination de la faim ne sera atteint que par un effort soutenu et coordonné ».

Sur le classement, le Tchad est le neuvième du continent à prendre part au COHA, déjà entrepris au Burkina Faso, au Ghana, en Égypte, en Éthiopie, au Malawi, en Ouganda, au Rwanda et au Swaziland.

Le COHA s’il faut le rappeler est une initiative panafricaine menée par la Commission de l’Union Africaine, l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD (NPCA). Il réalise ses activités en partenariat avec les gouvernements africains et le soutien de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et du PAM.

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