Le Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC), demande aux autorités de parer d’urgence aux coupures intempestives d’électricité.

« Qui dit développement, dit énergie ». Malheureusement, constate le Collectif tchadien contre la vie chère ( CTVC), lors d’un point de presse fait ce jour, N’Djaména et la quasi-totalité des provinces du pays sont soumises à des coupures « abusives » d’électricité avec leurs corollaires sur le déroulement des activités administratives et commerciales.

Le président du CTVC, Dingamnael Nely Versinis, trouve inconcevable que l’État verse « 60 milliards par an » à la Société nationale d’électricité (SNE), sans que celle-ci ne puisse être capable de satisfaire les consommateurs.

A sa descente le 5 novembre, à la centrale de Farcha, le vice-président du Conseil militaire de transition (CMT), Djimadoum Tiraïna, a reçu des explications à ce sujet. « Si nous évaluons pour tous les moteurs en fonctionnement continu, seulement pour la centrale de Farcha 2, on est autour de 9 à 10 citernes de 36 mille litres par jour. Et ce que nous recevons, c’est 8 citernes », détaille le directeur de production, Bedaibé Appolinaire. Ce qui a conduit à l’arrêt de trois machines sur 10. « Le constat est amer et honteux pour un pays exportateur du pétrole depuis 2003 », rétorque le CTVC.

Il a été aussi relevé un faible recouvrement des recettes. L’État, plus grand consommateur de cette énergie ( 60%), est un « mauvais payeur ».

« La solution est qu’il faut se lancer dans l’énergie renouvelable qui est le soleil ou l’énergie éolienne », a estimé le vice-président de la transition. Mais pour le CTCV, « l’heure n’est plus aux discours mensongers ». Le Collectif accorde une semaine au gouvernement afin de régler cette situation « critique ». Sinon, il menace d’entreprendre des revendications actives de boycott, sans préciser lesquelles.