La rentrée scolaire 2016-2017 est prévue pour le 15 septembre 2016, selon le calendrier du ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique. À 24 heures de la date prévue, les choses se précisent timidement. Un tour dans les différents établissements nous a permis d’observer les préparatifs de cette rentrée scolaire.

Selon notre constat, beaucoup d’enseignants ne sont pas prêts à reprendre les cours à cause du retard dans le payement des salaires qui a amené l’Union des Syndicats du Tchad (UST) à déclencher une grève illimitée. En plus de cela, les cours des écoles élémentaires, collèges et lycées de la ville de N’Djamena sont devenues des champs de pénicilline et de maïs.

Les gardiens chargés de surveiller les établissements ont transformé les terrains de sport en champs pour leurs activités agricoles. Les salles de classe sont insalubres et des fois elles sont transformées en chambres à coucher. Les tableaux ne sont pas noircis pour la plupart des écoles et lycées publics. Dans les lycées publics des quartiers Abena, Atrone, Amtoukouin, Gassi la cour de l’école est impraticable pour le moment. Il y a des chefs d’établissements qui ont décidé de repousser la rentrée au 20 septembre2016. Ceux-là se justifient en disant que les parents ne sont pas venus inscrire leurs progénitures.

Du côté des élèves, toutes les dispositions sont prises pour reprendre avec les cours. Mais, ceux-ci déplorent le fait que le gouvernement n’a pas payé ses fonctionnaires. Et, cela risque d’impacter négativement le bon déroulement des cours pour l’année en cours.

En tout cas, c’est de la responsabilité de l’État d’assurer l’éducation et la formation à ses citoyens. Par conséquent, il serait judicieux de multiplier les efforts pour que les salaires soient payés et ainsi que la rentrée, même si elle est tardive, soit effective.