L’ambassadeur du Tchad à Washington, SEM Maitine Djoumbe, a eu ce mercredi une réunion de travail avec la coordination de la SFI et de la Banque mondiale en charge du rapport “Doing Business 2014”.

M. Djoumbe était venu exprimer la déception du gouvernement tchadien concernant la dernière édition de ce rapport phare publié le 29 octobre et selon lequel le Tchad, qui ferme le classement global (189/189), serait l’économie la moins favorable aux affaires sur la base de la grille d’analyse de la Banque mondiale.   Même si le pays a facilité le transfert de propriété en abaissant la taxe de transfert et institué l’unicité des caisses, le rapport souligne entre autres, que le Tchad a rendu le commerce transfrontalier plus difficile.

Le gouvernement tchadien, par l’ambassadeur du pays aux Etats-Unis conteste cette donne, en insistant que les données utilisées dans le rapport sont dépassées et ne reflètent pas la réalité sur le terrain au Tchad.   Selon M. Djoumbe,  de nombreuses réformes ont été entreprises ces dernières années au Tchad pour faciliter le climat des affaires dans le pays.

Pour sa part, l’administrateur du Tchad à la BM affirme avoir envoyé, en  mars 2013, une lettre aux autorités tchadiennes sollicitant des données nouvelles sur “Doing Business” dans le pays. Mais aucune reponse n’a été reçue par la Banque mondiale jusqu’à la publication du classement pour 2014.   Selon la Banque mondiale, l’absence de réactions des autorités à ce message que l’ambassadeur Djoumbe dit n’avoir pas été reçu par le ministère de tutelle, explique largement le classement du Tchad.

Pour corriger ce déficit d’informations, M. Djoumbe a demandé exceptionnellement qu’une équipe d’experts de la BM et de la SFI se rende au Tchad en vue de s’enquérir des réalités sur le terrain.   Les deux parties ont également convenu de tenir très prochainement une vidéo–conférence avec les autorités compétentes du pays afin d’échanger sur les dernières données concernant le Tchad.

Un pays où, selon l’ambassadeur Djoumbe, les investisseurs étrangers se bousculent les portes depuis 2011 à la faveur des réformes facilitant l’implantation des entreprises locales et étrangères.   Outre un proche collaborateur, l’ambassadeur Djoumbe était accompagné de administrateur du Tchad  à la BM ainsi que le représentant du pays au Fonds Monétaire International.

La Banque mondiale et la SFI Société financière internationale) étaient représentées à la réunion par Rita Ramalho, coordonatrice du bureau chargé dudit “Doing Business”, un rapport phare initié en 2003.   Il est fondé sur des des critères factuels qui tiennent en compte la création d’entreprises, l’obtention de permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et d’impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, le règlement de l’insolvabilité et l’embauche des travailleurs.   La méthodologie utilisée pour  «Doing Business» est souvent critiquée par certains pays qui contestent sa grille d’analyse.

Source:  alloconakry.com