En prélude à la Journée mondiale de l’environnement, ce 5 juin, le secrétaire général de l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environment au Tchad (ADHET), Abba Daoud Nandjedé, a fait une déclaration le 4 juin, à son siège. C’était pour mettre en éveil l’opinion sur les dégradations de l’environnement et proposer des pistes de solution.

Cette édition est placée sous le thème: « La restauration des écosystèmes ».
“Ce thème combien évocateur sied pleinement à la situation de notre pays qui aujourd’hui est confronté à une dégradation la plus monstrueuse des écosystèmes qu’il n’ait jamais connu ces dix dernières années. Laquelle dégradation est marquée par l’abattage massif et quasi industriel des arbres en plus de la récurrence accélérée du phénomène de feu de brousse avec son corolaire de décapage systématique du couvert végétal”, déplore Abba Daoud Nandjedé.

Le secrétaire général de l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environment au Tchad, rappelle que cette journée qui coïncide avec le lancement officiel de la décennie des Nations unies 2021-30 pour la restauration des écosystèmes, ”concerne au premier chef, l’humanisation de notre comportement et de notre relation avec la nature”.
“Nous devrions revisiter notre comportement et notre manière d’agir vis-à-vis de la nature”, exhorte Abba Daoud.

Le SG de l’ADHET invite le gouvernement à entreprendre des actions ambitieuses de reboisement et de restauration des forêts dans les provinces où à cet instant précis, alerte-t-il, même les aires protégées sont prises d’assaut par les nouveaux éleveurs et nouveaux agriculteurs qui en font leur lieu de résidence permanente.

Pour la Ville de N’Djamena, a-t-on déjà oublié la ”Ceinture verte”, l’une des plus grandes œuvres du feu Maréchal du Tchad où il y a quelques années, celle-ci a été mise sous les feux des projecteurs ?, s’interroge-t-il.

Il propose enfin au ministère de l’Environnement et ses partenaires de mettre sur pied un fonds incitatif dénommé Fonds national de restauration des écosystèmes (FNRE) à l’effet d’encourager et de soutenir les initiatives de restauration sur le plan national et d’arriver à bout de la crise climatique. Car, ”investir dans les écosystèmes, c’est investir dans notre avenir et garantir celui de la génération future”.