C’est la saison des tomates. Dans les différents marchés de la place, ces fruits charnus sont visibles malgré la montée des eaux de l’année dernière. Au grand bonheur des clients.

Nous sommes au marché Dombolo, dans le 3e arrondissement de la ville de N’Djamena. C’est l’un des marchés où la vente de tomates en gros ou en détail est la principale activité des commerçants en cette période. C’est un point de ravitaillement. Les vendeurs d’autres marchés s’y approvisionnent.

Moussa Ali, propriétaire d’un jardin de tomates et vendeur grossiste, affirme que la récolte de cette année est acceptable malgré que son potager a été en partie envahi par les eaux de crue. « La montée des eaux n’est pas toujours en faveur de tomates dans les jardins, ce phénomène a plutôt détruit mes fruits, mais je m’en sors quand même», dit-il. Cette situation a impacté plus d’un jardinier. « Je suis malchanceux cette année, l’inondation des mois passés a détruit mon jardin, je me retrouve avec les tomates pourries d’une part; et celles qui n’ont pas germé d’autre part», se désole Idriss Mahamat.

La ville de N’Djamena est alimentée par de tomates qui viennent de Dandi, Dourbali, et du Lac Tchad. Ce qui fait que l’impact de l’inondation est moindre.

Selon une vendeuse qui a pu avoir quelques cartons de tomates, il y a plusieurs types, notamment la petite tomate appelée ”Billi”, et celle qui est grosse appelée ”Contre”. Le prix diffère selon les qualités. ”Le prix des cartons ou caisse des tomates qu’on prend pour vendre dépend de la qualité. Le prix varie entre 4000 et 7000 FCFA, la qualité la plus prisée par la population est le « Contre» parce que ce n’est pas acide et donc agréable à manger ”, renseigne-t-elle.

”Un ”coro” de tomates est à 250F. C’est vraiment un plus pour mon commerce”, se réjouit Falmata, une vendeuse de poissons braisés. Pour elle, les tomates ”accompagnent à merveille” les poissons. Cette satisfaction est partagée par la famille Roynouba qui ajoute la tomate à d’autres crudités pour en faire le plat de la soirée.