Le document d’une soixantaine de pages met en évidence l’impact de l’accueil des réfugiés au le Tchad.  Surtout l’impact sur le développement socioéconomique du pays.

Le Tchad accueille 391 000 réfugiés, ce qui fait de lui le 6e plus grand pays hôte d’Afrique. La majorité des 310 000 réfugiés soudanais, 73 000 réfugiés centrafricains et 9 000 réfugiés nigérians vivent des situations de déplacement prolongé principalement près des frontières à l’est, au sud, à l’ouest et N’Djamena. La région du lac Tchad a été touchée par plusieurs attentats et la détérioration de la sécurité quotidienne de ceux qui essaient de maintenir une activité économique autour du lac en est affectée. Dans le pays, les capacités institutionnelles et la présence de l’état sont limitées dans les régions frontalières, ce qui entrave gravement la fourniture de services publics aux communautés locales. Les indicateurs de santé et d’éducation sont faibles et les services de base sont rares. Des études montre que l’accueil des réfugiés impose des couts budgétaires a l’État hôte. Ces dépenses sont liées à la sécurité et aux services militaires.

Selon la Banque Mondiale, répondre à la situation des réfugiés de façon durable implique désormais d’améliorer les conditions de vie des communautés hôtes, tout en remédiant aux vulnérabilités propres aux réfugiés telles que le traumatisme d’avoir perdu tous leurs biens. D’où les projets pilotes de « villagisation » qui consiste à créer des villages intégrés, où les réfugiés et les communautés d’accueil peuvent bénéficier des infrastructures, des services et des opportunités qui favorise les activités socioéconomiques et de subsistance. Dans cette perspective, cela implique d’aider les institutions en renforçant leurs capacités en termes d’approche, de politique, de système gouvernementaux afin d’être mieux préparées à gérer de nouvelles arrivées de réfugiés.

Le gouvernement tchadien est engagé dans la mise en œuvre de mesures visant à améliorer le cadre juridique pour les réfugiés en présentant une loi au parlement, celles sur le droit d’asile et le statut des réfugiés au Tchad. Ainsi, le président Idriss Deby Itno s’est engagé lors du Sommet des dirigeants qui s’est tenu le 21 septembre 2016 à New York à améliorer l’accès des réfugiés et des communautés d’accueil aux services de base et l’efficacité des structures de gestions de réfugiés et renforcer la coordination entre les acteurs humanitaires et de développement.

Sous ce lien le rapport