La vente dalcool dans les sachets communément appelé “Tchin” à Koumra prend une ampleur inquiétante au vu et au su des autorités administratives.


Dans les coins et recoins, sous les hangars construits çà et là, hommes, femmes, jeunes et vieillards sont devenus de grands consommateurs de liqueur frélaté au détriment des boissons traditionnelles comme la bili, djala, cochette…


Asra Togoum, clandoman de son état, assis tranquillement en train de siroter son sachet “score” affirme : ” Janvier est un mois dur, je ne trouve pas de clients comme par le passé car les gens gèrent encore les lendemains des fêtes de fin d’année. Aller au cabaret de bili c’est se créer des dépenses, je préfère ce raccourci car il agit vite sur l’organisme.”


Nanmadje Gongar détenteur d’un point de vente s’en explique : ” Je vendais du pain et du jus d’oseille au marché Dombolo mais cela ne m’a pas arrangé. Après quelques renseignements sur une activité commerciale à mener on m’avait conseillé celui-ci alors j’ai décidé d’ouvrir mon coin à coté de notre cabaret et ça marche à merveille. Surtout la nuit après la fermeture des cabarets, tout le monde fait escale dans mon coin avant de rentrer. Je ferme parfois à 00h“. C’est un bon business, renchérit-il en souriant.


Remadje Sylvia diplomée sans emploi a également son coin. Elle se justifie : ” J’ai cherché le boulot en vain après plusieurs stages et comme j’ai deux enfants, j’ai opté me lancer dans la vente pour subvenir aux besoins de la famille en secours à mon mari. Avec les bénéfices réalisés je participe à quelques groupes de tontine et je m’en sors tranquillement. Le diplome n’a qu’à se reposer en attendant le jour de Dieu“.


Si par le passé la vente de ces alcools “Léda” était interdite où soumise à des formalités ou encore se fait en cachette, aujourd’hui à Koumra, tout le monde se lance dans ce commerce faute de controle administratif. Pourtant la consommation abusive de ces alcools est un grand danger pour la santé.