Considéré comme disparu lors de la première instance du procès Adam Nouky Charfadine, Oumarou Magadji se trouve à la maison d’arrêt d’Amsinéné depuis le 18 juillet dernier. Il a été déféré par le parquet de N’Djamena avec une plainte pour délits de recel de malfaiteurs, complicité d’assassinat et association de malfaiteurs. 

Oumarou Magadji a été gardé dans les locaux des services de renseignement de Moundou puis pendant 15 jours à la section nationale de la recherche judiciaire à N’Djamena. Ce sont au total une cinquantaine de personnes constituées en partie civile qui l’accusent d’empoisonnement de bétail, viol, assassinat…

Les avocats de Oumarou Magadji craignent pour la sécurité de leur client. Ils soulèvent aussi l’incompétence du tribunal dans cette affaire car selon eux, territorialement, c’est  impossible que le tribunal de N’Djamena puisse se saisir de cette affaire qui s’est déroulée à Doba. Pour eux, leur client subit un harcèlement judiciaire.

Rappelons que Oumarou Magadji a été accusé en 2017`d’être à la tête des Zaraguina (coupeur de route) opérant dans la région du Logone oriental. Il est arrêté avec deux de ses complices le 22 août 2017 et incarcéré à la maison d’arrêt de Doba. Après plusieurs mois de détention et de procès  sans plaignant, le tribunal de grande instance  de Doba l’a relaxés pour infractions non constituées.