Le syndicat des professionnels de l’administration pénitentiaire du Tchad (SYNAPT) a exprimé à travers un point de presse son ras-le-bol concernant la situation de reversement des agents contractuels de l’administration pénitentiaire à la Fonction publique.

Depuis 5 ans, les lauréats de l’école nationale de formation judiciaire section de l’administration pénitentiaire attendent leur reversement après avoir été recrutés à la Fonction publique par un contrat à durée déterminée en 2016.

Mais le reversement est conditionné par la signature de deux décrets d’application des lois n°019 portant statut de l’administration pénitentiaire et n°036 portant régime pénitentiaire au Tchad.  « Ces deux décrets ont été bloqués purement et simplement par un lobby qui se croit intouchable et invincible, que même le ministre de la Justice est impuissant devant lui », s’emporte le secrétaire adjoint du SYNAPT, Madtoïngué Salomon.

Selon lui, les instructions du chef de l’Etat  consistant à lui envoyer les deux décrets sans délai n’ont pas été suivis par le ministre de la Justice et son collègue des Finances. « C’est pourquoi, nous, professionnels de l’administration pénitentiaire constatons qu’il y a tout simplement une volonté nuisible, marginalisant tout le corps pénitentiaire dignement formé, rien que pour l’intérêt égoïste du lobby », condamne-t-il.

Le SYNAPT, après avoir entrepris plusieurs démarches auprès des autorités en charge du dossier, demande au Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno de reconsidérer ces deux ordonnances du 20 août et du 14 juillet 2020 et de s’investir personnellement pour la signature de ces deux décrets d’application.