La pandémie de Covid-19 augure des déficits de consommation alimentaire inquiétants au Tchad. Avec cette situation, le taux de malnutrition pourrait dépasser le seuil de 15%. Mais, la campagne agricole de cette année pourrait changer positivement la donne.

Si le coronavirus paralyse l’économie tchadienne, il est aussi entrain de plonger le pays dans une situation d’insécurité alimentaire non-négligeable. Selon la ministre en charge de l’Agriculture, Madjidian Padja Ruth, compte tenu de la menace de cette maladie, « le nombre des personnes vulnérables pourrait atteindre plus de deux millions, dont près de 717 000 dans les grands centres urbains de nos villes ». Ce qui augure des déficits de consommation alimentaire considérable avec des taux de malnutrition supérieur au seuil d’urgence qui est de 15%.

Heureusement, les prévisions météorologiques de cette année semblent favorables. La saison de pluie sera globalement humide avec des quantités de pluie supérieure à la moyenne saisonnière de 1981 à 2010 sur toute l’étendue des zones agricoles du pays.

Cette saison, selon la ministre de l’Agriculture, « connaitra probablement un début précoce anormale et une fin tardive anormale ». Mais pour la réussite de la campagne agricole de cette année, les efforts des uns et des autres seraient nécessaires.