SOCIETE: Après des semaines, voire des mois de calvaire, les habitants des quartiers tels que Walia, Hadjaraï, Toukra, Gardolé, Ndingangali dans le 9e arrondissement de N’Djamena, retrouvent peu à peu de l’espoir. Cela, à cause de la diminution du niveau des eaux des fleuves Chari et Logone.

Hantés par la montée des eaux et ses corollaires, les habitants du 9e arrondissement de N’Djamena, principalement ceux des quartiers Ndingangali, Walia hadjaraï, Gardolé et Toukra, commencent à retrouver le sourire. Leurs efforts ont été récompensés et dame nature a écouté les prières de certains. Actuellement, beaucoup de familles regagnent leurs domiciles après avoir été chassées par ces eaux. D’autres familles sont toujours dans la rue. Pour elles, les pertes enregistrées sont colossales. Il s’agit, entre autres, des maisons écroulées, des lits et autres effets emportés par ce sinistre. Toutefois, le recul progressif de ces eaux, que beaucoup espéraient, est une lueur d’espoir pour ces populations déjà confrontées à d’autres difficultés existentielles.

“Ça diminue déjà”, “Almé dha gaï gabil kalass”( les eaux regagnent leur lit déjà). Ce sont là quelques phrases que l’on pourrait entendre de la bouche de ces populations tout au long de la journée. Bien que le bilan de cette catastrophe soit lourd, l’heure est à la reconstruction et les enfants doivent reprendre le chemin des classes. Des impératifs. Du tout petit au plus âgé, tous les efforts comptent.

Les digues de fortune, construites à l’aide des sacs et de terre, pour empêcher la progression de ces eaux, sont renforcées. Cependant, certaines personnes refléchissent déjà à les récupérer pour des usages personnels.”C’est un bien public”, dit une quinquagénaire qui se prépare à se lancer dans cette entreprise. Cette manière de faire est décriée par des habitants rencontrés sur le terrain.

Dans le camp des sinistrés, le nombre de personnes dégringole, parce que la situation n’est plus aussi menaçante comme c’était le cas au début du mois d’octobre. Visiblement, l’espoir est permis mais à entendre les spécialistes, comme les hydrologues, cet espoir n’est qu’éphémère. Car, disent-ils, l’histoire risquerait de se répéter l’année prochaine, si en amont, aucune disposition sérieuse n’est prise.