Les inondations qui frappent N’Djaména provoquent de nombreux dégâts. Certains ménages qui ont vu leurs maisons s’écrouler s’abritent au lycée de Walia, dans le 9e arrondissement de N’Djaména. Ils lancent un appel à l’aide aux autorités et personnes de bonne volonté.

Comme en 2020, le lycée de Walia est encore occupé par des personnes touchées par les inondations. Les salles de classe servent de dortoir. Dans la cour, les sinistrés composés en majorité des femmes et enfants se regroupent sous les neems. Les regards dégagent la tristesse et la désolation.

Halimé Ali, qui a dû quitter le quartier Ngardolé, à cause des inondations, vient d’arriver dans l’enceinte de l’établissement. Ses affaires sont près de la route nationale qui mène vers le sud du pays.’’C’est l’inondation qui nous à chassés de la maison. Nos deux chambres se sont écroulées. On n’a rien. J’ai emmené certains de mes enfants chez les parents’’, témoigne la vingtaine, qui cherche où s’abriter.

Iya Mara Tchoukouli est la présidente d’un groupement féminin. Ayant ‘’tout’’ perdu dans les inondations, elle s’en remet aux autorités et personnes de bonne volonté.’’Nos maisons ont été envahies par l’eau. De même que nos céréales. Nous n’avons plus rien. Même pour trouver à manger c’est difficile. Ça fait 14 jours que nous sommes là. Ce sont les gens qui cotisent pour nous acheter à manger. Que l’Etat pense à nous. La rentrée scolaire est proche. Il n’y a rien pour réinscrire les enfants à l’école’’, crie-t-elle sa détresse, ajoutant que les sinistrés viennent aussi des quartiers Chagoua, Amtoukouin, Ngueli, Ngoumna. ‘’Il n’y a pas de différence entre nous’’, dit-elle.

Approché, Djerayom Bondoh, censeur du lycée scientifique de Walia, confie ne pas comprendre les réelles motivations de ces personnes. ‘’On ne sait pas comment ils sont arrivés. Et qu’est-ce qui les pousse à venir ? Qui les a orientés ici ? Nous sommes pris en otage”, dit-il.

Toutefois, Djerayom essaye de les comprendre au vu de la situation économique et sociale du pays.’’C’est là misère qui a amené les gens ici. Que les autorités leur donnent des vivres. On attend le 15 septembre, jour de la rentrée administrative, pour agir. Soit on les laisse, soit on nous trouve un autre site’’.