L’Ordre national des architectes du Tchad et et le collectif des acteurs de la ville demandent au gouvernement d’impliquer les professions du secteur dans la résolution de cette crise d’inondation et lui proposent des solutions.

Les architectes et autres professionnels du cadre de l’urbanisation tchadien proposent entre autre des solutions au problème d’inondation. Dans l’immédiat, ils suggèrent au gouvernement de mettre en place un fond national de prévention et de gestion des inondations et d’évacuer les eaux dans lesquelles est plongée la population. Les acteurs de l’urbanisation propose la multiplication des stations de pompages dans la ville et faire un plaidoyer auprès du gouvernement pour rendre opérationnel la seconde station de pompage de Lamadji.

A moyen terme, les urbanistes pensent qu’il faudrait actualiser les codes de réalisation des voies de communication en rapport avec les réseaux d’évacuation des eaux domestiques et pluvieuses et d’initier des études cartographique et topographique du périmètre urbain afin d’identifier toutes les zones à risque et les rendre zone non constructibles. Pour eux, il faudra draguer et aménager les bassins de rétention existants et développer une stratégie de promotion des organisations locales en charge d’assainissement.

A long terme, l’ONAT propose au gouvernement d’élaborer et de mettre en œuvre un nouveau document de planification de de la ville de N’Djamena assorti d’un schéma directeur d’assainissement en s’appuyant sur les documents existants. En plus, l’Etat doit savoir coordonner les actions des agences d’aide publique au développement afin d’aider à la mise en œuvre des projets et programmes.

Hayatte Abderahim Ndiaye, présidente de l’Ordre national des architectes du Tchad se être convaincue que ces propositions aboutiront à quelque chose pour arriver à une fin satisfaisante. « j’espère que le message parviendra a la hiérarchie comme c’est une actualité qui nécessite des actions à l’immédiat », plaide-t-elle. Elle ajoute que le Tchad n’est pas le premier ni le dernier dans l’histoire de l’inondation, mais qu’il faut juste réagir et refaire une planification urbaine de N’Djamena pour avoir la maitrise de ces incidents.

Rappelons que le décret N 698/PR/MATUH/2012 en son article 36 ordonne à l’ONAT de gargariser ses membres, à les faire participer, en collaboration avec les services compétents de l’Etat, à la mise en œuvre de la politique nationale de promotion de l’habitat, du patrimoine, de l’aménagement, ainsi qu’à la définition et à la vulgarisation des normes adaptées aux réalités du Tchad.