Le secrétaire d’Etat britannique Mark Simmonds a appelé samedi le gouvernement tchadien à arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, qui participe à un sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) à N’Djamena.

“Si le président Béchir n’est pas arrêté, ce sera la troisième fois que le gouvernement tchadien échoue à mettre en application les mandats d’arrêt émis (à son encontre) par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide” au Darfour, a rappelé le secrétaire d’Etat britannique dans un communiqué.

“Le Tchad s’est engagé à pleinement coopérer avec la CPI”, a rappelé Mark Simmonds. “Le Royaume-Uni attend du Tchad qu’il respecte ses obligations et sera déçu s’il ne le fait pas”, a-t-il ajouté.

La CPI a de son cô té à nouveau appelé le Tchad, signataire du Statut de Rome qui a fondé la CPI, à respecter ses obligations d’arrêter et de livrer Omar el-Béchir. Elle a aussi, en évoquant des informations de presse sur une visite du président soudanais en Libye ce week-end, demandé à ce pays -non signataire du Statut- de “coopérer pleinement” avec la Cour pour l’arrestation du dirigeant.

Depuis le rapprochement politique amorcé en janvier 2010 entre le Tchad et le Soudan, N’Djamena a régulièrement ignoré les appels de la CPI en vue de l’arrestation d’Omar el-Béchir, qui s’est notamment rendu au Tchad pour le dernier sommet de la CEN-SAD en 2010.

Samedi, le président soudanais a participé aux cô té de neuf autres chefs d’Etats à un sommet extraordinaire de cette organisation, qui a appelé à “la solidarité” avec le Mali en guerre contre des groupes islamistes armés.

 

Source : AtlasInfo.fr