Du 14 au 17 juin 2016, l’Union européenne et le Centre de Dialogue Humanitaire ont organisé une rencontre avec les jeunes des pays du G5 Sahel à Bruxelles. De retour, les jeunes Tchadiens (Maïmouna Bah, Brya Elyse Grace, Hissein Camara, Felix Kaguernang, Mohamed Christian, Hassanié Ousman, Abdelsalam Safi et Salma Khalil Alyo) ont fait la restitution des travaux au niveau national. C’est à travers une conférence de presse animée le samedi 09 juillet, à la maison des médias du Tchad.

Cette grande messe internationale selon les orateurs est un moment d’échanges d’expériences entre les 50 jeunes des pays de la zone sahel : (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad).

Selon le rapport de la restitution des travaux, quatre thèmes majeurs ont marqué cet événement : l’implication des jeunes dans les pays du sahel, la question de l’emploi, la migration ainsi que la radicalisation violente.

S’agissant de place et du rôle des jeunes dans les sociétés sahéliennes, les jeunes du G5 Sahel ont expliqué qu’aujourd’hui, être jeune au sahel reflète les aperçus et constats ci-après : les difficultés et défis communs liés à l’insécurité alimentaire, le manque d’éducation de qualité, a pauvreté et le chômage, les facilités d’enrôlement dans les groupes armés et la difficile insertion sociopolitique.

À cet effet, les participants ont proposé qu’il faut une prise de conscience, faire de la sensibilisation, créer et mettre sur pied des structures de financement en faveur des jeunes.

En outre, évoquant le problème de l’emploi, les jeunes du sahel ont énuméré les difficultés liées aux initiatives des jeunes en matière d’emploi que sont la formation académique inadéquate au marché de l’emploi, le faible développement du secteur privé et l’insuffisance de financement des projets des jeunes, le non-respect du droit du travail, la faible volonté des États en matière des initiatives des jeunes, et l’instabilité politique.

Face à ces difficultés, ces jeunes ont proposé des pistes de solution : professionnaliser les formations, créer des conditions d’accès à l’emploi, faciliter le développement de l’entreprenariat des jeunes, promouvoir les domaines liés au secteur agropastoral, au secteur de la technologie de l’information et de la communication, et au secteur de l’énergie renouvelable…

Soucieux de la situation de leurs concitoyens, ces jeunes Tchadiens envisagent de créer une structure nationale dans un proche avenir afin de plaider le sort de leurs frères auprès des gouvernants.