À quelques jours de la fête de fin du mois saint de ramadan, l’ambiance festive des préparatifs qui caractérise habituellement cette messe musulmane n’est plus au rendez-vous. Cela se fait ressentir dans les différents marchés de la capitale N’Djaména.

Le marasme économique, le retard de salaires des fonctionnaires, l’insécurité née des attaques terroristes, etc. impactent la baisse des achats dans les marchés. Le rythme bouillonnant dans les deux grands marchés de la capitale (Marchés à Mil et Central) d’antan est totalement absent.

À 10h 35 min, ce samedi 2 juillet 2016, l’embouteillage est monstre de l’autre côté de la grande Mosquée sur l’avenue Maldom Bada. Les automobilistes, les motocyclistes et autres avancent à pas de caméléon. À l’entrée du marché, les agents municipaux appuyés par quelques policiers filtrent toutes les entrées. Dans le marché les commerçants appellent la police au moindre geste suspect.

« Les gens viennent pour rien au marché. On ne comprend rien cette année » lance Issa Adji, un vendeur des vêtements pour femmes. Comme lui, plusieurs commerçants rencontrés se plaignent de manque d’achats cette année. Beaucoup estiment que cette situation est due incontestablement à la crise financière que traverse le pays.

Au marché à Mil également le constat et les plaintes des commerçants sont les mêmes. Les usagers et autres curieux se bousculent dans tous les compartiments du plus grand marché de la capitale. Mais les achats se font rares. « Tous ces gens que vous voyez circuler achètent très peu. Vraiment, c’est difficile cette année » se plaint Mbodou Issa, commerçant dans ce marché.