Chaque 29 mai, est célébrée la fête de la jeunesse tchadienne, un évènement peu connu par les concernés. Le ministère en charge de la jeunesse ne communique pas trop autour de cette journée.

La fête de la jeunesse au Tchad est réduite à des déclarations officielles. Les jeunes leaders des associations ont exprimé leurs mécontentement a travers des communiqués de presse et des vidéos live sur les réseaux sociaux.

La 24e édition de la fête nationale de la jeunesse est marquée par un contexte particulier, imposé par la pandémie à coronavirus. Le ministre de la promotion des Jeunes, des Sports et de l’Emploi, Mahamat Nassour Abdoulaye au cours de sa déclaration du 28 mai, a invité les jeunes à continuer à accompagner le Comité de gestion de la crise sanitaire dans la lutte contre la pandémie.

Mais, les jeunes ne l’entendent pas de la même manière. Dans un communiqué de presse, la Coordination nationale des jeunes pour la paix et le développement au Tchad (CONAJEPDT)  indique que cette fête se résume a des simples manifestations folkloriques et des déclarations n’ayant aucun impact positif sur les concernés. «  Il est regrettable de constater que les autorités en charge de la jeunesse ne s’attaquent  pas aux vrais problèmes de la jeunesse qui sont l’accès à une formation de qualité, le chômage, l’accès à l’emploi, aux fiances de l’entrepreneuriat, l’accès aux services de santé etc. » déplore le coordonnateur national de CONAJEPDT, Mahamat Oumar Brahim.

Pour le président de l’Association des jeunes arc en ciel pour la stabilité sociale en Afrique (Ajassa), Mbairamadji Desiré, “le Ministère de la Promotion de la Jeunesse doit apprendre à prendre ses responsabilités en vulgarisant, en faisant connaitre à toute la jeunesse jusqu’au bout de nos villages cette fête nationale afin que les jeunes puissent fêter aisément ces journées de 29 Mai“.

Mbairamadji Desiré se dit mécontent et exprime son indignation auprès du ministère en charge des jeunes car aucune organisation de jeunes n’est impliquée à cette célébration de la fête. “Nous avons trop observé cette mauvaise foi du ministère et cette fois, nous ne voulons pas nous taire face à ce système imposé ” fait observer le président de l’Ajassa.

Le ministre Mahamat Nassour Abdoulaye pour sa part, dans sa déclaration la veille a exhorté ces jeunes en ces termes : « l’heure n’est pas aux manifestations festives, la jeunesse a un fort engagement pour endiguer cette pandémie ».