SOCIÉTÉ –Les marchés de N’Djamena grouillent de monde en cette fin d’année. Magasins et boutiques sont bourrés des denrées alimentaires, des habits et des produits cosmétiques. Si les commerçants se frottent les mains pour de bonnes affaires, les ménages crient à la surenchère.

Du marché Abena au marché de Dembé passant par le marché à mil jusqu’au marché central, l’ambiance qui prévaut dans ces marchés est de taille. Les couloirs et les boutiques des marchés sont pris d’assaut par la population. Femmes, hommes,  et les commerçants  se discutent bruyamment  le prix des articles. Certains, c’est le prix des habits, d’autres le prix des denrées alimentaires.  L’atmosphère est pareil un peu partout. Les préparatifs de la fête de fin d’année se font sentir.  

En ces périodes festives, le prix des choses vendues sur les différents marchés de la capitale est parfois vertigineux pour les clients. Peu importe la qualité de ce que l’on veut acheter.

Les commerçants sont accusés de faire monter les enchères surtout des habits pour enfants et pour femmes. «  Il n’y a pas moyen de parler du prix des  habits en ce moment. Ce qu’on achetait à entre 3 000 à 4 000fcfa au paravent, aujourd’hui on  te parle de 10 000f voire plus que cela », déplore une ménagère croisée au marché de Dembé.

« Si cela doit être ainsi, comment pourront faire les familles démunies? Je pense  normalement qu’en ces périodes, l’on doit mettre toutes les couches sociales sur la même longueur d’onde », suggère Nodjimadji Célestin, père de famille.

Rencontrée au marché de Dembé, Madeleine, une ménagère venue se ravitailler en produits alimentaires  et acheter les habits de fêtes pour ses enfants affirme aussi la même chose. «  J’ai juste envie de repartir à la maison. Comment comprendre qu’un seul habit coûte 16 000fcfa ? Comment pouvons-nous faire pour satisfaire les besoins de nos enfants ? » C’est une arnaque de la part des commerçants, s’emporte-t-elle.

Non, tente de justifier un tenancier d’une boutique au marché de Dembé. Selon lui, la demande est supérieure à l’offre en ce moment et les commerçants font face à une augmentation des prix des produits où ils se rendent pour exporter cela : «nous sommes des commerçants et prêtons attention au bénéfice de nos achats. Il est normal pour nous d’augmenter le prix de nos produits pour en retour retrouver notre bénéfice. »

Nguena Oundoum Cynthia