Cinq personnes d’une même famille sont mortes, le 8 septembre 2018, après avoir partagé un repas dans le quartier Djabal-Iro, dans le 10ème arrondissement municipal de N’Djamena. Sept autres personnes sont actuellement admises à l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine. De sources médicales, ils seraient hors de danger.

Des prélèvements seraient effectués pour déterminer la cause exacte de la mort. Un premier test de choléra s’est avéré négatif. Les premières conclusions conduisent vers la thèse d’une intoxication alimentaire, même si des échantillons de la farine à l’origine du repas ont été envoyés au Centre de contrôle de qualité des denrées alimentaires (CEQOCDA) pour une analyse approfondie.

Plus tôt dans la semaine, une des filles de la famille est allée au marché pour acheter de la farine. A son retour, elle prépare la traditionnelle boule à la sauce de gombo. Douze membres de la famille se sont réunie autour du repas. Après avoir mangé, chacun d’eux a commencé à transpirer de façon inhabituelle.

Un membre de la famille nous informe qu’une des filles,  qui est allée achetée cette farine, est décédée. Puis les autres sont tombés les uns après les autres. Trois sont morts aussitôt. Une dernière personne a rendu l’âme le mardi 11 septembre 2018, augmentant le nombre de décès à cinq. Parmi les personnes mortes, l’on compte quatre femmes et un homme.

Des tentatives pour avoir des explications détaillées sur la cause de ces décès mystérieux n’ont pas abouti sous prétexte de secret médical. Ce silence des services médicaux inquiètent la famille endeuillée. « On aimerait qu’on nous dise de quoi ils sont morts. Sinon nous rassurer que cette maladie ne va pas atteindre d’autres personnes dans la famille», s’inquiète un membre de la famille.