A Ngueli dans la commune du neuvième arrondissement de la ville de N’Djamena, les populations expropriées de leurs habitations et déguerpies par la mairie centrale de la capitale, vivent dans des conditions très difficiles.
Beaucoup de familles ne sachant où aller pour s’abriter, sont restées sur place dans les débris de leurs maisons cassées. Triste spectacle et désolant.
Ils dorment, certains à l’air libre ou sous des hangars et d’autres sous des arbres. Une famille rencontrée ce lundi 19 décembre 2016, exprime son désarroi vis-à-vis de la situation dans laquelle elle se trouve. Visiblement malheureuse, cette famille confie que, presque, tous les enfants sont malades à cause du climat.
«Il fait froid nous dormons a l’air libre, les enfants sont tous malades, nous simplement demandons à être relogés», plaide une femme la trentaine révolue devant son hangar.
L’opération de déguerpissement suivie de l’expropriation dans la zone de Ngueli est intervenue quelques jours après un conflit intercommunautaire dans ce quartier. Mais pour les autorités c’était une coïncidence puisque c’est pour des raisons de sécurité qu’il y a eu ce déguerpissement. L’expropriation est faite, dit-on, pour dégager la route au projet de la construction du chemin de fer reliant le Tchad au Cameroun.