Dans la ville de N’Djamena, on trouve de quoi manger à tous les bords de rues. À tout bout de chemin, les aliments sont exposés. Ce qui passe inaperçu pour ceux qui s’en procurent est le fait que couvrir la nourriture n’est pas le souci des marchands. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la santé de la population.

N’Djamena, capitale de la République du Tchad on remarque une pratique qui est loin de respecter les règles de l’assainissement. En effet, les commerçants et vendeurs des denrées alimentaires prêtes à la consommation les exposent, aux abords des rues, à la poussière, aux insectes, bref à l’insalubrité.

Aux bords des voies de la capitale, des criquets et des patates frits, des beignets sans couvercles, la viande grillée au bénéfice des mouches et à la joie de la poussière, des microbes. Mais cela ne semble pas inquiéter les consommateurs.

Vendeurs et agents des communes se rejettent la responsabilité. Pour Menodji, une commerçante de criquet dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena, la responsabilité n’est pas celle du commerçant, mais plutôt de la mairie qui collecte les droits de place, mais ne veut pas mettre de la propreté dans les zones de commerce. Il est pour une autre commerçante d’ajouter que sur l’axe AVD, quel qu’en soit ce que l’on fait, la poussière sur cet axe est inévitable.

Pour Hamat Abakar Fadil, la mairie a failli à sa mission au profit du ventre des policiers municipaux. “ Il faut que les policiers municipaux arrêtent de prendre des miettes et laisser les petites commerçantes du quartier mettre la vie des pauvres citoyens en danger ”, conseille-t-il.

Du côté des communes, malgré que le personnel refuse de se prononcer sur le sujet, Ali, policier municipal répond, « quand tu n’as pas la notion de la propreté dès le bas âge, ce n’est pas en étant grand qu’on l’aura. »

Conséquences sanitaires

Il y a trois années encore le choléra a fait un ravage dans le paysage tchadien. Un souvenir qui marque l’histoire sanitaire du pays. Il faut rappeler que le choléra est causé par l’exposition des aliments à la saleté, selon l’Organisation mondiale de Santé (OMS). En plus de cela, la tuberculose, une des maladies transmissibles est une manifestation du caractère huileux ajouté à l’impropriété des aliments consommés à la longueur de la journée par les Tchadiens affirme Jacqueline, Infirmière à l’Hôpital Générale de référence de N’Djamena.

Les services des communes en charge de l’assainissement sont interpelés afin de garantir la sécurité alimentaire de la population pour une alimentation salubre.