Au Tchad, des jeunes abandonnent leurs villages pour se rendre dans la capitale N’Djamena à la recherche d’une vie décente. En majorité, ils sont âgés entre 12 et 20 ans. Les filles sont employés comme des domestiques dans les quartiers Nord-Ouest de N’Djamena et les garçons s’affairent en devenant des cireurs, cordonniers, vendeurs ambulants de cigarettes, cola et autres…

Ils sont en majorité venus des provinces du Logone oriental, Mandoul et du Moyen Chari. Ils abandonnent derrière leurs familles pour se rendre à N’Djamena, histoire de chercher d’argent.

“Je suis venu à N’Djamena pour me chercher. Au village il n’y a pas d’avenir” lance un jeune cireur.

Les villages sont abandonnés. Tous les bras valides sont à N’Djamena. Ces jeunes abandonnent l’école au profit de la recherche du gain. La capitale du Tchad est peuplée par ces jeunes qui n’ont comme activités que les petits commerces informels.

Au début des années 2000, ils viennent à N’Djamena pour travailler dans les ménages comme domestiques dans les quartiers Nord de la capitale. Depuis quelques mois ils abandonnent les travaux ménagers au profit des petits commerces.

“ Laver les tasses, faire les travaux dans les maisons des riches ne paie pas bien à cause du manque d’argent dans le pays” nous confie Mbaihornom, vendeur de cigarette et de cola.

Le phénomène a pris une ampleur inexplicable pour l’heure. Des familles entières se déplacent sur N’Djamena. “ Les mamans ramassent leurs enfants pour venir avec à N’Djamena et se lancer dans les activités de domestique”, nous dit un jeune observateur. Au village, l’heure est grave pendant les périodes des travaux champêtres. Il n’y a pas des jeunes pour travailler le sol.