Directeur de cabinet militaire à la présidence de la République, le général Negué Djogo fut arrêté le 2 avril 1975 sur ordre du président Ngarta Tombalbaye dans la foulée des événements qui mèneront au coup d’Etat d’avril 1975.

Le général Negué Djogo a eu une longue carrière militaire et politique. Il a été notamment vice-président de la République et plusieurs fois ministres. Le 2 avril 1975, il a été arrêté sur ordre du président Ngarta Tombalbaye au motif de complot contre le chef de l’Etat alors qu’il était son propre directeur de cabinet militaire.

Après le coup d’Etat du 13 avril 1975, comme d’autres officiers supérieurs de l’armée tchadienne, il a été libéré, puis devient membre du Conseil supérieur militaire (CSM) qui dirigera le pays. Dans le régime militaire (1975-1979), il occupera les postes de ministre des Finances, de l’Economie et du Plan, puis celui de la Santé publique, du Travail et des Affaires sociales.

Après les événements malheureux de 1979-1980 avec tous les troubles qu’a connu le pays, le général Négué Djogo, après le désistement de Kamougué qui restera au sud du pays, sera désigné vice-président de Lol Mahamat Choua. Au début du régime d’Hissène Habré, le général Djogo était dans l’opposition armée avant d’accepter en 1986 la politique de réconciliation nationale. Il revient ainsi dans le gouvernement comme Garde des sceaux, ministre de la Justice, puis ministre des Transports et de l’Aviation civile, département auquel on lui adjoindra les travaux publics.

Il perd toute importance politique avec l’arrivée au pouvoir de Déby. Né en 1932, il est mort en 1995.