La capitale N’Djamena s’était réveillée, un matin du lundi 15 juin 2015 avec un double attentat suicide. Il s’agit de deux attaques passées presqu’au même moment mais à des endroits différents, notamment, au centre de formation des élèves policiers et le commissariat central. Plus d’une vingtaine de morts et de centaine de blessés ont été enregistrés.

En effet, il y a sept ans, les deux attentats simultanés ont visé le centre de formation des élèves policiers et le commissariat central. Les kamikazes, quatre au total, ont actionné leurs ceintures explosives faisant des nombreuses victimes. A l’époque, le premier bilan a fait état de 24 personnes dont 4 kamikazes, et 101 ont été blessées.

A l’école de Police, les services de sécurité ont expliqué, à son temps que, deux kamikazes se sont fait exploser dans l’enceinte du bâtiment, où étaient présents de nombreux stagiaires. Les forces de sécurité ont exprimé leur regret que les kamikazes avaient trompé la vigilance des gardes grâce aux uniformes des policiers qu’ils avaient revêtus. Par contre, l’attentat devant le commissariat central de la capitale, non loin de la Présidence de la République, ce sont aussi  deux hommes à bord d’une motocyclette qui ont perturbé les agents de sécurité pour permettre qu’une autre personne actionne sa ceinture explosive.

Dans les deux cas, les Tchadiens ont été stupéfaits en découvrant un mode opératoire qu’ils n’ont jamais connu, notamment, des attentats suicides. Le Tchad engagé dans la lutte contre le terrorisme au Mali ainsi que contre Boko Haram n’a pas doublé de vigilance à l’intérieur, ont laissé entendre certains observateurs, spécialistes en sécurité.

Le gouvernement tchadien a, en effet, accusé Boko Haram d’être derrière ces attentats à cause de l’intervention de l’armée tchadienne au Nigéria et au Cameroun. Dès le 17 juin 2015, l’armée tchadienne mène des actions de représailles, précisément, des frappes aériennes contre les positions de Boko Haram au Nigéria et au Cameroun.

Plusieurs bases de la secte nigériane Boko Haram ont été détruites par l’armée tchadienne. Les principales localités visées à l’époque étaient Baga, Dikwa, Gambaru Ngala, des villages comme Wurgué et Wurgué Mamadou.