Le scandale de 2003. L’assassinat le 25 septembre 2003 de l’homme d’affaires soudanais, Acheikh Ibni Oumar Idriss Youssouf, président du conseil d’administration de la société pétrolière Chad Petroleum Compagny (CPC), a fait grand bruit au Tchad.

En 2003, lorsque l’Etat tchadien voulait exploiter le pétrole de Sédigui dans le Kanem, c’est la société CPC de l’homme d’affaires soudanais Acheikh Ibni Oumar Idriss Youssouf qui a été retenue. Le PCA de la CPC a promis construire une mini-raffinerie pour l’exploitation du pétrole de Sédigui. Un délai d’exécution du projet de 22 mois a été arrêté.

Malheureusement, l’exécution des travaux n’ira pas loin. L’homme d’affaires sera abattu par deux inconnus à bord d’une motocyclette autour de 20h devant le ministère des Affaires étrangères, dans la capitale tchadienne, N’Djaména.

Exécution des condamnés à l’hippodrome de N’Djamena

S’ouvrait alors un feuilleton. D’abord la traque pour l’arrestation des présumés tueurs, ensuite leur inculpation par la justice tchadienne, puis l’ouverture d’une session criminelle spéciale. L’homme d’affaires était logé à l’hôtel Le Méridien. La soirée de son assassinat, il était sorti pour faire un tour en ville. Sa voiture a été suivie par des hommes à bord d’une motocyclette qui finissent par l’abattre. Son chauffeur qui sortira indemne de l’attaque sera arrêté pour les besoins d’enquête.

D’autres personnes seront arrêtées dans cette affaire. Elles seront présentées au juge qui les inculpe. Une session spéciale criminelle sera organisée. Au total quatre personnes dont un proche collaborateur du PCA ont été jugés par la cour criminelle spéciale. Ils seront condamnés à la peine capitale et abattus quelques jours plus tard. Lors du procès, aucun d’eux n’a reconnu les faits à eux reprochés.