Depuis quelques jours, une vidéo montrant l’expulsion d’une femme de son domicile circule sur les réseaux sociaux. Tchadinfos.com a enquêté pour savoir davantage sur cette scène qui a outré plusieurs internautes. Voici ce que l’on sait de cette affaire.

Elle se nomme Achta Saleh Mahamat, cette dame expulsée d’une maison avec ses enfants. Divorcée au père de ses neufs enfants, tous majeurs aujourd’hui, elle occuperait anarchiquement l’immeuble de son ex-époux, selon les documents judiciaires que Tchadinfos.com ait pu consulter.

L’affaire est enregistrée sous le numéro 232/PT/2019 en date du 12/02/2019, une requête de Mahamat Moussa “Falata” tendant à obtenir l’expulsion de dame Achta Saleh Ahmat de son immeuble section 1, ilot 35, lot 4 sis à N’Djamena.

Selon l’expédition du greffe du tribunal de grande instance de N’Djamena, siégeant en matière de référé civil, le mari, annonce s’être divorcé avec la femme depuis le 12/02/2014 en Arabie Saoudite. Divorce prononcé par les autorités islamiques de l’Arabie Saoudite où le couple vivait. Après le divorce dame Achta Saleh Ahmat a dû regagner le Tchad. Selon son mari Mahamat Moussa “Falata” “curieusement, cette dernière est allée s’installer manu militari chez lui à N’Djamena” et l’empêche par ses multiples faits de jouir paisiblement de son immeuble. 

Sans titre aucun et sans qualité, elle s’autorise à mettre en location une partie de son immeuble en bail à usage professionnel à la Safar. C’est pourquoi Mahamat Moussa “Falata” a porté plainte pour avoir l’expulsion de son ex-femme.

Selon le cabinet d’avocat de la dame Achta Saleh Ahmat, le lien du mariage reste car le divorce qu’invoque leur contradictoire n’a jamais été signé par eux. Selon l’expédition de la greffe du tribunal de grande instance de N’Djamena, “aucun document n’a été versé attestant le régime matrimonial sous lequel le mariage a été contracté pour s’auto décider de l’administration et la jouissance individuelle de l’immeuble”

Après avoir délibéré conformément à la loi, statuant publiquement et contradictoirement à l’égard des parties en matière de référé, le tribunal a déclaré recevable et fondée l’action de M. Mahamat Moussa “Falata” et a ordonné l’expulsion de la dame de la concession au quartier Hillé Leclerc section1, ilot 35, lot 4. En somme, c’est le refus d’obtempérer à la décision de la justice que dame Achta Saleh Ahmat a été expulsée manu militari.