Pour la mise en place de la centrale solaire de Djermaya, la Banque africaine de développement (Bad) a validé l’octroi d’un prêt de 18 millions d’euros au gouvernement tchadien le 26 septembre dernier.  

D’une capacité électrique maximale de 32 MW, la centrale solaire photovoltaïque  de Djermaya à 30 kilomètres de N’Djamena entre dans le cadre de l’initiative « Desert to Power », projet de la Banque africaine de développement (Bad).

Le jeudi 26 septembre dernier, le conseil d’administration de la Bad a validé l’octroi d’un prêt de 18 millions d’euros ainis qu’une garantie partielle de risque (GPR) pour sa mise en place. La centrale disposera d’une ligne aérienne de transport à double circuit de 33 kV d’une longueur de 18 Km, deux transformateurs de 33/90 kV à la sous-section de Lamadji et un système de batterie de 4 MWh pour la stabilisation du réseau.

Ce projet initié par la Bad est le premier en matière d’énergie renouvelable et le premier à découler du partenariat public-privé (PPP). Il vise à contribuer à la réduction des coûts de production, augmenter la puissance installée, fournir pour 10% de l’énergie fournie au système interconnecté (l’équivalent de 25 000 clients) et également à la réduction des émissions de carbone de 38 000 tCO2.

Ce PPP a impliqué d’une part, le consortium composé de Aldwich International Limited/Anergie et Smart Energies, promoteurs du projet, ainsi que Infraco comme actionnaire et d’autre part la partie gouvernementale composée de la Société nationale d’électricité (SNE), du ministère de l’Énergie, du ministère des Finances et de l’Agence des énergies renouvelables (ADER).

Considéré comme une priorité, le gouvernement tchadien, a mis en place un groupe de travail intersectoriel. Dans ce cadre, plusieurs accords ont déjà été signés dont le Contrat de fourniture et d’achat d’électricité. Ainsi ce projet marquera une nouvelle étape dans l’amélioration du cadre juridique et des normes applicables aux projets d’infrastructure à financement privé, ainsi qu’au renforcement de la capacité institutionnelle.

« Cette intervention pourra être répliquée dans d’autres pays du Sahel dans le cadre de l’initiative Desert To Power afin d’attirer les investissements indispensables dans le secteur de l’énergie », a déclaré Wale Shonibare, vice-président par intérim de la Banque pour l’Energie, le changement climatique et la croissance Verte.

Le projet “Desert to Power” est aligné sur les cinq priorités de la Banque à savoir les High Five, notamment celui dénommé « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie » ; il est également conforme au Document de Stratégie pays (DSP) et aux objectifs nationaux du gouvernement tchadien. La stratégie de la Banque pour le développement du secteur privé encourage les partenariats entre les secteurs public et privé.