Le nombre de personnes confrontées à une grave insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne a fortement augmenté, constate un rapport de la Banque mondiale rendu public en octobre.

Plus d’une personne sur cinq souffre de la faim et plus d’un quart de milliard de personnes sont sous-alimentées. Les crises de sécurité alimentaire deviennent plus fréquentes et plus graves, alerte le document.

On estime qu’environ 140 millions de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire aiguë dans la région en 2022, contre 120 millions en 2021. Rien qu’en Afrique de l’Est, on estime que 55 millions de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire aiguë, contre 41 millions en 2021.

Non seulement l’insécurité alimentaire devient plus fréquente sur le continent, mais elle s’aggrave. En AFE, les épisodes de crise alimentaire grave ont lieu tous les 2,5 ans dans les années 2000, contre un an tous les dix ans auparavant. L’insécurité alimentaire était endémique en Afrique subsaharienne avant même le début de la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, note le rapport.

Les chocs climatiques et les conflits ont contribué à la forte augmentation récente de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition comme le démontrent les épisodes de sécheresse dans la Corne de l’Afrique et le Sahel et les inondations en Afrique de l’Est et du Sud.

Cependant, la fréquence accrue des problèmes météorologiques rend plus rend plus difficile le maintien de la croissance à long terme de la production par habitant. On estime en effet que chaque épisode majeur d’inondation ou de sécheresse diminue la sécurité alimentaire de 5 à 20 % en moyenne.