Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Gayang Souaré, entreprend une tournée à l’intérieur du pays pour s’enquérir des difficultés qui minent le secteur pastoral. L’objectif est d’apporter des réponses appropriées afin de redonner à l’élevage tchadien la place qui est la sienne.

Au Tchad, l’élevage constitue l’une des mamelles de l’économie nationale. Il représente 40% du Produit Intérieur Brut (PIB). Cependant, malgré les moyens colossaux investis, l’élevage tchadien avec ses plus de 120 millions de têtes de bétail toutes espèces confondues, peine à s’imposer dans l’économie mondiale. Pour rendre secteur, pourvoyeur d’emploi, et moyen efficace de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, les nouvelles autorités en charge de l’Elevage et des Productions veulent prendre le taureau par les cornes. Pour déceler, le mal à la racine, le chef de ce département ministériel Gayang Souaré, accompagné des techniciens, va au contact des éleveurs à l’intérieur du pays.

Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, a séjourné du 25 au 26 décembre 2018, dans la province du Batha. Le choix de cette contrée du pays n’est pas un fruit du hasard. Cette province, du centre du pays compte le plus grand nombre du cheptel tchadien. Selon le dernier recensement de l’élevage, le Batha comptabilise près de 12 millions de têtes de bétail. Plus de 80% de sa population ne vit que du secteur de l’élevage.  

M. Gayang Souaré et sa délégation ont eu des rencontres avec les différents services déconcentrés de l’élevage, à leur arrivée. Avec ces services, le ministre de l’Elevage et des Productions animales a discuté sans ambages sur tous les maux qui minent l’élevage dans la zone.

Les handicaps de l’élevage dans la province sont entre autres : l’insuffisance du personnel de qualité ; le manque des moyens logistiques ; l’insuffisance des parcs de vaccination, et des couloirs de transhumance. Malgré nombre de cheptel que regorge la région, sur les 21 postes vétérinaires, 09 seulement sont opérationnels, le reste sans agents. Il y a également le manque des infrastructures pour certains postes vétérinaires.

A toutes les préoccupations, le chef du département de l’Elevage répond qu’il est sur le terrain pour constater les insuffisances et apporter des réponses appropriées. Il promet d’apporter des solutions idoines pour que le secteur de l’élevage puisse retrouver ses lettres de noblesse dans la province.

Après les services techniques déconcentrés, le ministre de l’Elevage et des Productions animales a rencontré ensuite, les organisations et associations œuvrant dans le secteur de l’élevage dans la province du Batha. Avec ces derniers, toutes les difficultés qui handicapent le plein épanouissement du secteur ont été évoquées.

Ces difficultés sont liées notamment à l’insuffisance des points pour maintenir les éleveurs longtemps dans la zone. M. Gayang Souaré promet que les problèmes soulevés seront minutieusement étudiés pour corriger les imperfections afin de rendre le secteur plus productif. Il annonce qu’avec le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS-Tchad), une grande partie de leurs problèmes trouveront de réponses surtout celui de manque d’eau.