Le Tchad dispose d’un cheptel important. Les activités liées au secteur de l’élevage sont diverses et variées. De la commercialisation à l’exportation, plusieurs acteurs  interviennent dans le secteur pastoral. Ils  sont composés d’éleveurs, d’intermédiaires, des collecteurs  etc. A travers une série d’articles, votre journal Tchadinfos.com se penche sur les différentes activités autour de l’élevage et le circuit de sa commercialisation.

Les résultats définitifs du recensement général de l’élevage au Tchad, présentés en  mai 2018, ont dénombré 113 560 000 têtes de bétails. D’où l’importance du cheptel tchadien qui peut être bénéfique pour son économie. La pratique de la commercialisation de bétail sur pied a atteint son paroxysme dans les années 70 avec l’exportation des bovins vers la République Centrafricaine (RCA) et le Congo. Les pratiquants empruntaient l’ancienne « voie fédérale » qui reliait par camion la ville de Sarh à Bangui, et poursuivait la descente vers Brazzaville et Pointe-Noire via le fleuve et le chemin de fer. A cela, s’ajoutent les flux en direction du Cameroun et du Nigeria.

Il est néanmoins à déplorer, la Chute brutale des exportations de bovins tchadiens vers la RCA  dans les années 90, du fait du blocage de la voie fédérale : de 43 % en 1993 à 14 % en 2000  à cause des conflits au Congo, en RDC et le développement de l’insécurité au nord de la RCA. Ces conflits ont ré-polarisé  le commerce du bétail  vers les principaux marchés de Nigeria et du Cameroun. Cela est dû à la forte demande du Nigeria suite au boom pétrolier de 1975. Les travailleurs nigérians ont bénéficié d’une augmentation spectaculaire des salaires de 50 à 150% contribuant ainsi au relèvement de pouvoir d’achat.

Ainsi, un réseau de commerçants organisés qui possèdent des relais sur les marchés transfrontaliers d’Adoumri (Nord-Cameroun) et de Mubi (Nigeria) s’est donc mis en place. Cette activité est caractérisée par la présence des différents types de marchés, l’existence des circuits généralement longs et complexes et une multiplicité d’intermédiaires.