Le jeu de société informel « action – vérité », dans lequel les participants proposent chacun à son tour à un autre participant de choisir entre répondre à une action ou accomplir un gage prend une autre tournure au CEG d’Abena. L’établissement a fini par suspendre provisoirement les cours.


Les cours au Collège d’enseignement général (CEG) d’Abena, dans le 7ème arrondissement, sont aux arrêts depuis cinq jours aujourd’hui. A l’origine, un jeu dénommé « action – vérité ». Initialement, le jeu « action – vérité » est un jeu de société informel, dans lequel les participants proposent chacun à son tour, à un autre participant de choisir entre répondre à une action ou accomplir un gage. Le jeu prend une autre tournure au CEG d’Abena où le gage pour les filles est de montrer leurs seins et dire avec combien de garçons elles ont couché, puis de choisir un garçon pour faire l’amour.


Selon les explications du directeur dudit établissement, Abdel-Bassid Mahamat Yacoub Dabio, un groupe d’élèves se cachent, pendant les heures creuses ou les absences d’un professeur pour organiser ce jeu d’action et vérité. « Leur principe est celui d’appeler une fille, lui demander de montrer ses seins et dire avec combien de garçons elle a couché. Ensuite, lui demander de se déshabiller et d’appeler un garçon qui viendra lui faire l’amour », explique Abdel-Bassid Mahamat Yacoub Dabio. Il poursuit, par ailleurs, que certains membres du groupe organisateur du jeu, qui n’étaient pas d’avis avec la méthode ont alerté l’administration du collège.


Un autre problème, aussi crucial, à l’origine de la fermeture provisoire du collège, c’est le jeu de hasard, notamment, « Pmu Bet », « Pari foot », « jeu de numéros », etc. Ces jeux se sont invités au CEG d’Abena occupant presque l’esprit des élèves. Très préoccupée par les deux problèmes, la direction a pris l’initiative de convoquer les parents des élèves mis en cause. Malheureusement, une dame, parent d’un élève mis en cause, a vu d’un mauvais œil cette convocation. Elle a proféré des injures et des menaces à l’endroit des responsables de l’établissement, renseigne le directeur. Ce qui a occasionné la fermeture de cet établissement depuis ce jour, car les enseignants, dit-il, se sont sentis menacés.


Afin de trouver une solution définitive à ce problème, le directeur a convoqué, hier jeudi 17 mars, une rencontre qui a vu la présence du chef de carré, les enseignants, l’inspection départementale de l’éducation, et les enseignants. Au cours de cette rencontre, il décidé de la réouverture de l’établissement mais par une sensibilisation accrue des élèves sur le danger que représentent le jeu d’amour « action – vérité » et les jeux de hasard, pour leur avenir.


Sabre Na-ideyam