La crise actuelle de l’éducation au Tchad ne cesse d’inquiéter. Cette question a fait l’objet d’une conférence débat animée  par Djimrassem Thalès, doctorant en Sciences de l’éducation. A travers cette conférence, le philosophe de l’éducation a proposé des pistes de solution pour redresser l’école tchadienne.

L’éducation tchadienne vit une grande crise au point où l’on s’interroge sur l’avenir des jeunes qui sont les premières victimes de cette situation. Enseignants démotivés, élèves et étudiants désespérés, manque de matériels didactiques, mauvaise orientation, ce sont entre autres quelques problèmes qui plongent l’éducation tchadienne dans la crise. En plus de cela, l’application du bilinguisme dans les écoles se pose difficilement. Quelles sont les causes de ces problèmes ?

Le philosophe de l’éducation, Djimrassem Thales, a fait savoir lors de conférence qu’il a animée le mardi 30 octobre 2018 au Centre Loyola de N’Djamena que les causes de ces problèmes sont multiples. Le mauvais traitement des enseignants et le manque d’une bonne politique en la matière sont les premières causes de cette situation dont souffre l’éducation tchadienne. Pour résoudre ce problème, il propose que le gouvernement signe des contrats avec les lauréats des Ecoles normales d’Instituteurs (ENI) pour mettre définitivement fin au problème des maîtres communautaires qui manquent de formation didactique et pédagogique.

Aussi, Djimrassem Thales suggère l’instauration du bilinguisme de manière progressive en commençant par le primaire, car la façon dont le bilinguisme est appliqué maintenant ne suscite pas de l’engouement chez les apprenants. Dans la même veine, il pense que l’arrêté du ministère en charge de l’Education permettant l’accès en classe de 6ème sans aucune forme de concours est une idée qui favorise davantage la baisse de niveau.

Etant donné que l’éducation est une affaire de tous, il est urgent que tout le monde s’engage pour sortir l’école tchadienne de cette crise.