Comme annoncé précédemment, la rédaction de votre site Tchadinfos ouvre son dossier sur les droits de l’enfant avec les violences sur les mineurs. Au Tchad, parmi les formes de violences dont font objet les enfants, la violence physique occupe une place non négligeable. Les chiffres sont inquiétants.

Pays à dominance jeune, le Tchad est constitué de 52% de la population de moins de 18 ans. Malheureusement, cette frange de la population fait face à une panoplie de violation de ses droits fondamentaux et élémentaires. Selon les dernières données de l’Unicef, environ 7 enfants sur 10 ont subi des formes de disciplines violentes. « Le recours à des méthodes de discipline violente augmente avec l’âge de l’enfant, variant de 51 % entre 1-2 an à 77 % parmi ceux de 5-9 ans », précise l’agence des Nations Unies pour l’enfance.

Pour un problème bénin, les enfants sont tabassés à mort, parfois ils voient une partie de leurs corps brûlée ou cassée. En 2017, dans un quartier de la capitale, un mineur a été maltraité par ses parents à cause de 300 Fcfa qu’il aurait volés. Ce cas est évidemment un exemple parmi tant d’autres.

La maltraitance des enfants reste fréquente, à l’école, au quartier, dans les familles, dans les centres de détentions et dans les rues. Par exemple, les enfants des écoles coraniques jugés désobéissants seraient gravement battus.

Le gouvernement a pris des mesures pour mettre fin à certaines formes de violences faites aux mineurs mais, la maltraitance des mineurs suit son chemin, devenant un phénomène dans le pays. Cette situation amène les défenseurs des droits des enfants à clamer que la maltraitance des enfants est une réalité au Tchad. Jusqu’à quand cette réalité deviendra un mauvais souvenir pour les mineurs ?