Après une longue discussion l’équipe de négociation du Tchad avec la multinationale Glencore est parvenue à un accord en vue de la restructuration de sa dette commerciale avec la société suisse. Un protocole d’accord a été signé à cet effet ce mercredi 21fevrier 2018 à paris, en France entre les deux équipes de négociations.

L’aboutissement de ces négociations difficiles est à mettre au crédit des efforts diplomatiques des autorités tchadiennes qui ont pesé de tout leur poids auprès d’institutions et des pays amis pour accepter les termes de cet accord de rééchelonnement de la dette Glencore. En effet, cette dette devenait insupportable pour les finances tchadiennes, déjà affectées par une grave crise économique.

Par un communiqué officiel, le ministère des finances a félicité l’Equipe technique tchadienne et ses Conseils pour leur abnégation, et « remercie par la même occasion les partenaires, en particulier le FMI et la France, pour leur soutien précieux dans la conduite des discussions ».

L’accord de restructuration globale permet de garantir la soutenabilité de la dette extérieure du Tchad et d’assurer le financement de son programme triennal avec la FMI. En outre, ledit accord sauve définitivement l’équilibre et les hypothèses sur lesquels repose la loi des finances de l’exercice 2018.

Concrètement, selon le communiqué signé du ministre des finances et du budget, Abdoulaye Sabre Fadoul,  « cet accord offre au Tchad deux ans de grâce dans le remboursement de dette ; il allonge la maturité du prêt jusqu’à 12 ans ; il révise à la baisse le taux d’intérêt et donc la valeur actuelle nette de ladite dette ; enfin, il sanctuarise l’approvisionnement de brut de la Raffinerie de N’Djamena ».

Il est à signaler par ailleurs que les conditions de cet accord sont en parfaite conformité avec les paramètres du programme conclu avec le FMI dont le décaissement au titre de la facilité élargie de crédit est attendu. Toutefois, il conviendrait de préciser que si cet accord est incontestablement une bonne nouvelle dont il faut se réjouir, il est à noter néanmoins que les recettes attendues avec cette restructuration sont déjà prises en compte par la loi de finances 2018.