La pénurie dite “artificielle” de carburants si elle semble s’estomper dans la capitale N’Djamena, ce n’est pas le cas dans les villes de province. C’est ainsi que la ville de Doba dans le sud du pays et fief des puits de pétrole a décidé de protester contre cette situation imposée en optant pour une journée sans engins.

L’initiative est venue des ADC (Associations pour les Droits de Consommateurs) locaux en collaboration avec des fonctionnaires qui refusent de se rendre au travail faute de carburants. Dans d’autres villes du pays à l’instar de Sarh, Komé, etc. Les enseignants refusent d’enseigner au motif d’incapacité de pouvoir se déplacer à leurs lieux de travail pour cause de pénurie.

Si à N’Djamena au plus chaud de la crise le litre d’essence se négociait aux alentours de 1 000 F à 2 000 FCFA, en province, on parle de 3 000 à 3 500 F le litre d’essence, comprenez qu’il y a de quoi décourager plus d’un motocycliste ou chauffeur. Le samedi dernier, le Premier ministre Kalzeubé Payimi Debeut a tenu à rassurer la population sur la capacité de la raffinerie de N’Djamena à alimenter tout le pays avançant que la situation est sous contrôle et que tout allait rentrer dans l’ordre sous peu, sous l’effet des mesures prises par le gouvernement. La solution magique se fait toujours attendre.