Tchadinfos.com vous donne la parole en vous invitant à participer au sondage sur l’avenir de la transition. En 10 questions, nous passerons en revue les grands enjeux qui seront débattus dans les groupes de travaux spéciaux mis en place par le Dialogue national inclusif et souverain.

Avant de passer au vote, présentation des commissions ad hoc.

Au courant de la semaine du 26 septembre, les travaux des commissions ad hoc débuteront. Ce sera en quelque sorte le clou du Dialogue national inclusif car les recommandations qui en découleront, décideront des suites de la transition.

Cinq commissions spécifiques ont été créées :

  • La première porte sur l’application des accords de Doha dans son volet DDR, à savoir la réinsertion des politico-militaires dans la vie civile.

Qu’est-ce que le DDR ?

Il s’agit, après le cessez-le-feu signé à Doha, de la mise en place d’un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants des mouvements politico-militaires. Il y a en outre dans ce volet DDR, l’adoption d’une loi d’amnistie et la libération des prisonniers de guerre.

  • La seconde commission se penchera sur la charte et les organes de la transition. Est-ce que le CMT sera maintenu tel qu’il est aujourd’hui avec ses 15 généraux ? Ou alors sera-t-il recomposé avec un panachage entre civils et militaires ? Avec quelle proportion pour chacune des parties ? Autre question… Est-ce que le CNT sera maintenu ? S’il l’est ,est-ce que ses membres actuels seront reconduits ? Le troisième  de la transition (si cette commission ad hoc n’en crée pas un 4ème) pourrait faire l’objet de recommandation spécifiques sur sa composition afin qu’il reflète réellement l’union tant vantée en amont du DNI.

Il y aura en sus des propositions pour réaménager la charte de transition, qui fait office de constitution depuis le 21 avril 2021.

  • Le cahier des charges de la transition sera fixé par une 3ème commission. Quid du renouvellement de la transition (sur quelle période). Quid de ses objectifs. Que devra-t-elle réaliser dans le laps de temps qui lui sera imparti ? Est-ce que le référendum constitutionnel fait partie du processus électoral (qui logiquement doit marquer la fin de la transition) ou alors son organisation sera integrée à la période électorale ?

Les 17 mois que nous venons de passer sous la férule du CMT ne seront pas comptabilisée lorsqu’il s’agira de fixer une nouvelle période transitoire. Cet un an et demi aura de fait une période de « pré-transition » comme le disait à qui voulait l’entendre Succès Masra, président du parti Les Transformateurs.

  • La commission spéciale numéro 5 mettra en place le mécanisme de suivi et de la mise en œuvre des recommandations du dialogue. Étant donné que celui-ci a été décrété souverain, les décisions qui ont sortiront ne pourront (théoriquement) pas être ignorées par le prochain exécutif.
  • Il y a ensuite cette commission « éligibilité/inéligibilité » qui focalisera tous les regards. Elle décidera (en son âme et conscience ?) de l’avenir politique des autorités de transition. PCMT, membres du CMT, conseillers nationaux (si l’organe est maintenu) et autres ministres du futur gouvernement de transition seront fixés sur leur avenir, à savoir s’ils pourront briguer des postes électifs aux lendemains du dialogue.

L’agenda présenté le présidium fixe le début de ces travaux à la date du lundi 26 septembre 2022.

Le sondage sera posté sur la page Facebook et Twitter de Tchadinfos.com

Chérif Adoudou Artine