SOCIETE : Malgré la décision de la mairie centrale interdisant la divagation des animaux dans la ville de N’Djamena, le constat est tout autre.

Dans les rues de la ville de N’Djamena, moutons,  chèvres et chiens  se promènent  ensemble avec les hommes. Ces animaux, domestiques soit-il, font de dégâts dans les rues, provoquent des accidents, mangent les nourritures  des commerçants exposés au cours de la route, s’introduisent parfois dans les concessions des gens et mangent tout ce qu’ils trouvent. Ce désordre met mal à l’aise la population, confirme Mahamat Hissein, un conducteur de moto taxi.  «  On ne peut pas circuler dans les quartiers ensemble avec les moutons et chèvres. Ces animaux créent des accidents. Il faut beaucoup  klaxonner pour qu’ils te libèrent la route et parfois à toute vitesse c’est en ce moment que tu verras un mouton qui coure pour traverser la route cela ne marche pas vraiment  », gronde-t-il.

Pourtant des mesures ont été prises pour mettre de l’ordre dans la ville. Par plus tard en décembre 2019, le maire de la ville de N’Djamena Saleh Abdelaziz Damane a signé un énième acte pour interdire la divagation des animaux en ville. « Le maire porte à la connaissance de ses concitoyens élevant les chèvres et moutons que leurs élevages dans la ville est strictement interdit. A cet effet, il les invite à les sortir dehors de la ville. Les chiens par contre doivent être maintenu à l’intérieure de la maison. » Tel est le message du maire.  Que nenni sur le terrain.  Ces animaux continuent par divaguer et librement causant de fois l’irréparable.

Au quartier Moursal, un monsieur sur sa moto s’est fait renverser par un chien qui traversait l’avenue Kondol. Le monsieur s’en est sorti avec des écorchures au visage et au genou droit. Sa moto légèrement endommagé. Ou encore à Boutalbagar où une vendeuse a vu ses gâteaux renversés par une chèvre en liberté.

Si la Mairie a pris des mesures pour interdire la divagation des animaux dans la ville, celles ne sont pas suivies ou appliquées à la lettre. Comme la plupart d’autres décisions de l’administration tchadienne, le communiqué de la Mairie de N’Djamena perd de sa substance. Les agents ne l’appliquent que quand cela les avantage.

Mouni Nguemadji Lauréa